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La présence de gens du voyage venus de France interroge à Martigny

Une voiture de police sur la Place Centrale de Martigny (image d'illustration). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La présence à Martigny de 35 caravanes de gens du voyages arrivées de France fait réagir / Le 12h30 / 1 min. / le 27 mai 2020
Depuis une semaine, 35 caravanes de gens du voyage sont installées sur l'aire officielle de Martigny (VS). Venues de France, elles sont entrées par une douane genevoise malgré les restrictions dues à la crise sanitaire, ce qui suscite des questions parmi la population.

Mais pourquoi ces caravanes sont-elles arrivées à Martigny? Pourquoi n'ont-elles pas été contrôlées à leur arrivée en Suisse? Et pourquoi autant de policiers mobilisés? Telles sont les interrogations qui pointent sur les réseaux sociaux, mais aussi dans des prises de position des UDC valaisanne et vaudoise, du Rassemblement Citoyen Valais et des autorités de Martigny.

L'arrivée de gens du voyage, le 20 mai, s'est faite dans des conditions extraordinaires: le convoi est passé par une douane ouverte à Thonex, où les contrôles ne sont plus systématiques malgré les restrictions de voyage toujours en vigueur en lien avec le cornavirus. Une fois en Suisse, les caravanes ont été prises en charge par les polices cantonales jusqu'à la place officielle de Martigny, celle de Villeneuve étant complète.

Certains véhicules peut-être entrés de manière illégale

Après quoi, l'Administration fédérale des douanes a averti la police valaisanne que certains véhicules auraient pu entrer de manière illégale en Suisse. Lundi, seize des occupants ont ainsi dû être escortés à la frontière de St-Gingolph pour y être auditionnés, un aller-retour qui a impliqué un important dispositif policier.

Le commandant de la police valaisanne Christian Varone précise que cette audition à St-Gingolph a été décidée en accord avec l'Administration fédérale des douanes. Il tient d'ailleurs à préciser: ce sont une quinzaine d'agents et non 100 qui ont conduit les gens du voyage à la frontière. Même si effectivement, une centaine de policiers se tenaient à disposition, dans le secteur de Martigny.

La balle est désormais dans le camp du Ministère public valaisan. Si l'infraction se confirme, le dossier pourrait également être transmis à la justice genevoise. En attendant la décision des autorités, les gens du voyage auditionnés ont rejoint la place officielle de Martigny lundi soir.

Julie Rausis/ebz

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