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Entre 5 et 14 millions pour traiter la pollution à la benzidine en Valais

Lonza a rejeté ses eaux industrielles chargées dans les eaux environnantes durant des dizaines d'années. [Keystone - Olivier Maire]
Entre 5 et 14 millions pour traiter la pollution à la benzidine en Valais / La Matinale / 1 min. / le 27 mai 2020
Le Valais ne veut plus de rejet des eaux polluées à la benzidine dans le Rhône. Le canton étudie depuis un mois une solution pour traiter cette pollution industrielle, vestige de l’entreprise Lonza, dans le Haut-Valais.

Le coût de cette solution est estimé entre 5 et 14 millions de francs.

Cette somme devrait permettre de régler le problème de la pollution des eaux à la benzidine dans le Haut-Valais, une pollution qui émane de l'ancienne décharge industrielle de Lonza, près de Viège. La découverte de cette substance cancérogène dans la nappe phréatique et son rejet dans le Rhône avait fait grand bruit. C’était l’une des révélations de l’affaire Rossier, du nom de l’ancien chef du Service valaisan de l’environnement (SEN).

Depuis, le SEN a posé ses exigences: les équipes chargées de la troisième correction du Rhône devront assainir l’eau pompée avant de la déverser dans le fleuve. Deux prototypes de station de filtration des eaux ont été installés près de l'ancienne décharge de Gamsenried, afin de traiter la benzidine. A terme, il s'agit d'établir combien de ces stations seront nécessaires pour dépolluer la zone. Ce type d'installation à l'échelle d'un fleuve serait une première.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

Des filtres pour éviter le rejet de la benzidine dans le Rhône. Des tests sont en cours près de Viège.
Des filtres pour éviter le rejet de la benzidine dans le Rhône. Des tests sont en cours près de Viège. / 12h45 / 3 min. / le 26 mai 2020

L'Etat réalise donc des tests depuis un mois et jusqu'en juin avec ces deux stations équipées de filtres à charbon actif. Le résultat permettra de définir le nombre d'installations requises, en accord avec la Confédération.

La facture sera répartie entre Lonza et les pouvoirs publics. Des négociations sont en cours.

Julie Rausis/lan

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