Publié

Un glacier toujours plus instable menace les habitants de Randa (VS)

Une partie du glacier du Weisshorn menace de s'effondrer. La situation de Randa dans le Haut-Valais est délicate.
Une partie du glacier du Weisshorn menace de s'effondrer. La situation de Randa dans le Haut-Valais est délicate. / 12h45 / 2 min. / le 30 janvier 2020
A Randa, dans le Haut-Valais, la menace se précise de plus en plus: une partie du glacier du Weisshorn devrait bientôt s'effondrer et les habitants se préparent à être évacués à tout moment.

Sur le flanc du Weisshorn, à 4500 mètres d'altitude, un glacier se déplace depuis plusieurs années en direction de la vallée, sous la surveillance attentive des géologues.

Et le phénomène s'accélère ces derniers mois. "Depuis fin novembre, début décembre, on observe que les crevasses s'ouvrent de plus en plus vite", confie la géologue Evelyn Zenklusen Mutter jeudi dans le 12h45.

Une avalanche jusqu'au village n'est pas exclue

Plus d'un million de mètres cubes de glace sont accrochés sur ces rochers et une bonne partie devrait bientôt s'effondrer.

Selon l'experte, l'avalanche devrait s'arrêter au pied du Weisshorn mais pourrait dans le pire des cas poursuivre sa route en direction du village de Randa.

"En dessous, il y a la ligne ferroviaire, une route et le village. Si la couche neigeuse est instable au moment de l'effondrement du glacier, alors l'avalanche pourrait descendre jusqu'au village ou au moins bloquer le train et la route", explique la géologue.

Un radar pour être au courant à l'avance

En raison de ce danger accru, le système de surveillance du glacier a été renforcé à l'aide d'un radar ultra-moderne.

"Grâce à ce radar, nous saurons quelques heures voire quelques jours à l'avance lorsque le glacier devrait s'effondrer. C'est le temps qu'il nous faut pour pouvoir faire évacuer le village si nécessaire", assure Lorenz Meier, directeur Geopraevent AG.

Le village de Randa est situé trois kilomètres en contrebas du glacier. Toutefois, les habitants, qui pourraient devoir quitter leurs maisons très rapidement, conservent leur calme. Ils ont appris à vivre avec les catastrophes naturelles et les éventuels dangers dès leur plus jeune âge.

Jean-Marc Heuberger/boi

Publié