En première instance, le Tribunal du district de Sierre avait reconnu l'enseignant coupable d’actes d’ordre sexuel sur des enfants de moins de 16 ans et d’actes d’ordre sexuel sur des personnes incapables de résistance. La défense, elle, avait plaidé l'acquittement. Elle avait en outre réclamé une expertise de crédibilité des parties civiles, accusant notamment celles-ci de complot pour nuire à son client.
Débats "valablement tenus" en première instance
La Haute Cour cantonale a donc tout rejeté - et notamment l’axe de défense consistant à dire que l’accusé, hospitalisé dans un établissement psychiatrique et sous médicaments lors du premier procès, n’était pas apte à participer à l’audience à l'époque. "Les débats de première instance ont été valablement tenus", a pourtant estimé le juge cantonal Jérôme Emonet lors de la lecture du verdict.
Défenseur de l’accusé, Me Olivier Couchepin trouve la défaite amère. "J'ai perdu", reconnaît-il dans le 12h30, "tout en constatant que les moyens de preuve que j'avais proposés à la cour cantonale pour prouver ce fait n'ont pas été admis et donc n'ont pas été administrés."
L’avocat martignerain va maintenant prendre connaissance des quelque 50 pages du jugement du Tribunal cantonal avant d'envisager d'aller devant le Tribunal fédéral. Il a 30 jours pour dire s’il attaque le jugement en matière pénale, c'est-à-dire sous l’angle de l’application du droit.
Le représentant du Ministère public, lui, s’est dit satisfait du verdict de la Haute Cour cantonale.
Expériences sur l'éveil aux sens
Les faits s’étaient produits au centre scolaire de Beaulieu, à Sierre, entre août 2011 et novembre 2013. Au nombre de sept, les victimes étaient alors âgées de 9 à 13 ans. L’enseignant avait organisé des expériences sur l’éveil aux sens dans le cadre scolaire. Il en profitait sinon pour se livrer au voyeurisme, du moins pour mettre ses victimes en contact avec son sexe sous couvert de dégustations de fruits à l’aveugle.
Yves Terrani/oang