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Des cours contre les fake news s'invitent dans les classes valaisannes

Les élèves valaisans bénéficieront d'outils pour déceler les fake news. [Keystone - Martin Rütschi]
Lutter contre les fake news en éduquant les adolescents / La Matinale / 1 min. / le 5 décembre 2019
A l'occasion de son centenaire, l'Association de la presse valaisanne organise des cours contre les fake news destinés à 80 classes du cycle d'orientation cette année scolaire, puis autant en 2020-2021. Les élèves étudieront le phénomène avec leurs professeurs avant de l’approfondir avec des journalistes.

Avec le soutien du canton, des journalistes ont conçu une application mobile, des jeux et des exercices qui mêlent médias traditionnels et réseaux sociaux. L'objectif, faire comprendre aux jeunes qu'ils sont des acteurs à part entière de l'information.

"Même s'ils l'avouent à demi-mot, certains élèves nous confient qu'ils ont déjà propagé une fausse information", explique Grégoire Baur, journaliste au Temps et pilote du projet. "Souvent, ils se basent sur leur intuition, et on essaie de leur démontrer qu'elle n'est pas toujours infaillible. Ce qu'on aimerait plutôt, c'est qu'ils nous disent que c'est faux parce qu'ils n'y a pas de journaliste qui a écrit l'info, ni de média, de date ou de source."

Enseignement encore peu abordé

L'éducation aux médias est inscrite noir sur blanc dans le plan d’étude romand. Or, elle est rarement considérée comme une matière en soi.

"L'éducation aux médias reste un enseignement à caractère transversal abordé dans le cadre des disciplines traditionnelles", précise Christian Georges, collaborateur scientifique à la Conférence intercantonale de l'instruction publique. "Les enseignants ont parfois de la facilité, alors que d'autres ne se sentent pas particulièrement à l'aise. Le fait de dire que l'éducation aux médias est l'affaire de tous comporte un risque, celui de devenir l'affaire de personne."

Jusqu'ici, seul le canton de Genève dédiait une heure de cours, en 11ème année, à l’information et aux médias. D’autres cantons désignent des personnes ressources qui appuient leurs collègues.

Julie Rausis/ani

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