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Glisser sur de la neige jusqu'au bout du bout de la saison

Pâques est tard cette année. Faut-il laisser les pistes ouvertes ou pas ? Pour les stations valaisannes, un choix délicat
Pâques est tard cette année. Faut-il laisser les pistes ouvertes ou pas ? Pour les stations valaisannes, un choix délicat / 19h30 / 2 min. / le 7 avril 2019
Cette année, Pâques se célèbre sur le tard. Cet agenda a des conséquences directes sur les stations de ski pour qui l'équilibre est souvent délicat en fin de saison. Tour d'horizon dans trois stations valaisannes pour voir comment elles gèrent les prolongations.

A Nax, c'est la politique du risque zéro: la fermeture a lieu, comme chaque année, le 31 mars. Et pas un jour de plus. Même si Pâques se célèbre un mois plus tard cette fois-ci.

Du côté d'Anzère, les remontées mécaniques ont décidé de maintenir les installations ouvertes jusqu'au lundi de Pâques: "Ça nous coûte très cher pour tenir les installations ouvertes jusqu'à Pâques", avoue Sébastien Travelletti, président de Télé Anzère. "De plus, l'affluence est faible. Aujourd'hui il faudrait avoir 800 clients sur les pistes et on en est plus ou moins à la moitié. Nous avons des contrats avec certains hébergeurs internationaux et nous tenons à ouvrir et continuer jusqu'à Pâques".

Le Magic Pass et ses plus de trente stations, garantissant un revenu sur les périodes creuses, aide aussi les petits – comme Anzère – à tenir.

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La méga station bagnarde de Verbier maintient comme de coutume son domaine skiable ouvert jusqu'au dernier dimanche d'avril: "L'équilibre budgétaire est un peu plus difficile en fin de saison parce que, bien sûr, la fréquentation est un peu moindre", explique Laurent Vaucher, directeur général de Téléverbier SA. "Certaines années sont plus dures, mais sur l'ensemble on s'en sort assez bien".

Un coût élevé par jour d'ouverture

Le coût d'ouverture des remontées mécaniques revient à 49'000 francs par jour à Verbier et 12'000 francs à Anzère. Ces montants comptent la main-d'œuvre, la préparation des pistes et l'énergie pour faire tourner les installation.

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Si la fréquentations est bien moindre en fin de saison, l'enthousiasme des skieurs motivés demeure. D'autant plus que cette année, l'hiver semble vouloir jouer les prolongations.

Yannick Bacher/sjaq

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