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Des poèmes vont être distribués aux patients de l'Hôpital du Valais

L'entrée du site de Sion de l'Hôpital du Valais. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
L'Hôpital du Valais va distribuer des poèmes à ses patients / Le 12h30 / 1 min. / le 31 mars 2019
L'Hôpital du Valais distribuera dès lundi des poèmes à ses patients. L'objectif est de soulager et redonner espoir - par les mots - à ceux qui sont cloués sur leur lit d'hôpital.

L'établissement hospitalier cantonal distribuera des poèmes sur ses sites de Sion, Sierre, Montana, Martigny, Saint-Amé (Saint-Maurice) et Malévoz (Monthey). Les patients les recevront directement dans leur chambre, lors des prises de commande des repas de midi.

Médecin cheffe de clinique adjointe à l’Hôpital du Valais, Julie Delaloye est aussi écrivaine et poète. Pour elle, la maladie creuse une brèche, une interrogation à laquelle la médecine ne sait pas toujours répondre et c'est là que vibre l’intervalle du poème qui laisse entrevoir autre chose que les seules explications rationnelles.

"Le monde de l'hôpital est parfois une rupture dans l'existence", souligne-t-elle dimanche dans le 12h30. "Et bien que la médecine sache répondre à beaucoup de questions, parfois elle laisse des interrogations. La poésie - comme certains autres arts - permet d'aller au-delà et d'apporter ce fil qui nous maintient à l'existence."

Aider à sortir de l'isolement

Pour Julie Delaloye, la poésie permet de se rattacher à certaines vérités essentielles, de découvrir une forme de beauté et par là-même retrouver l’espérance. Elle peut aussi aider à sortir de l’isolement. "Elle permet - par les mots, par l'intériorité - de nous mettre en relation avec d'autres qui vivent des expériences semblables, qui vivent cette intériorité de l'Homme."

Une lecture publique aura lieu à la cafétéria de l’Hôpital de Martigny samedi 6 avril à 15 heures, dans le cadre du festival Cellules poétiques 2019. Ce moment de partage s’adresse principalement aux patients et à leurs proches, mais est également ouvert à toutes les personnes intéressées.

Yves Terrani/oang

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