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Les skieurs chinois s'entraînent en Valais pour les JO de Pékin en 2022

Des athlètes chinois s'entraînent en Valais en vue des JO d'hiver de Pékin. [RTS - Julie Rausis]
Valais: des skieurs chinois se préparent à Zinal pour les JO d'hiver 2022 de Pékin / Le 12h30 / 3 min. / le 8 février 2019
Seize jeunes skieurs chinois s'entraînent actuellement à Zinal en vue des Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022. Depuis plusieurs années, la Chine et la Suisse sont partenaires pour former les jeunes aux descentes de pistes.

Les athlètes et - peut-être - futurs champions sont formés pendant trois semaines dans la station valaisanne par Yann Bouduban, membre de Swiss Snowsports, la faîtière des moniteurs de ski. "Le premier jour était génial, s'est-il exclamé. Ils n'ont pas hésité à dégainer leur téléphone pour prendre des photos. C'était chouette de voir leurs émotions."

L'Empire du milieu ambitionne toujours plus de mettre ses citoyens sur les pistes. Et son potentiel est énorme: ils seraient environ 13 millions à pratiquer le ski. "Actuellement il y a un énorme boum, surtout au niveau des infrastructures, qui est aussi dû aux prochains Jeux olympiques, explique Yann Bouduban, qui a ouvert une école de ski il y a quatre ans près de Pékin. Mais il manque un savoir-faire. Le management se développe plus lentement."

Bâtir des ponts

Forte de cet enthousiasme pour le ski alpin, la Chine a tissé de nouvelles relations avec la Suisse pour former des jeunes au potentiel de médaillés. "Nos attentes sont d’en faire des ambassadeurs pour la destination Suisse", précise Véronique Kanel, porte-parole de Suisse Tourisme. Le partenariat permet surtout de bâtir et maintenir des ponts, car Suisse Tourisme fait la promotion du ski en Chine depuis 2012.

L’opération séduction porte ses fruits: les nuitées des touristes chinois ont augmenté de plus de 45% depuis la saison 2013-2014. Ce qui ne veut pas dire qu'ils pratiquent tous la glisse. "Du moins pas de la manière des touristes européens, c’est-à-dire rester une semaine et skier tous les jours", nuance Véronique Kanel. Les chiffres n’annoncent pas pour autant leur afflux massif: les marchés suisse et européen devraient rester les premiers fournisseurs de sportifs pour les stations helvétiques.

Julie Rausis/ani

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