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Recul de la demande pour les chalets moyen de gamme en Valais

Les chalets ne font plus rêver. Une baisse des prix et des demandes est constatée dans les stations valaisannes.
Les chalets ne font plus rêver. Une baisse des prix et des demandes est constatée dans les stations valaisannes. / 19h30 / 2 min. / le 12 janvier 2019
En Valais, les résidences secondaires ne connaissent de loin pas toutes le même succès. Si les chalets très haut de gamme continuent à très bien se vendre, il n'en va pas de même pour des résidences plus modestes. Des agences immobilières notent un recul de la demande.

Pour Roméo Consiglio, agent immobilier dans le canton, il y a quelques années encore, il était facile de vendre ce type d'établissements, mais la donne semble avoir changé: "L'année passée a été une année un peu plus difficile. Les propriétaires demandent toujours un peu trop cher par rapport au prix du marché", estime le professionnel.

Pour Paul-André Roux, président de la Chambre immobilière du Valais, la crise économique qui touche la classe moyenne européenne et le franc fort, qui pénalise certaines ventes, n'expliquent pas tout: "Pendant des années, nous avons eu des personnes qui ne déclaraient pas l'argent qu'ils déposaient dans les banques suisses et profitaient de faire des placements immobiliers dans des résidences secondaires. Aujourd'hui, ceci n'existe plus", note le responsable.

"On a aussi des changements de générations. Les gens qui ont acheté dans les années 1970 et 1980, sont âgés et les nouvelles générations ne sont pas nécessairement enclines à venir s'établir à un seul endroit", ajoute-t-il encore.

Un marché sinistré qui demande plus d'efforts

Pour les agences, le marché de l'immobilier qui touche les chalets de moyenne valeur est donc plus difficile qu'à une certaine époque. Pourtant, pour certains professionnels, la parade existe. C'est le cas de Grégoire Zimmerman, courtier responsable pour l'agence de Sion, qui explique réussir à enchaîner les visites.

Son succès, il l'explique par un réinvestissement conséquent de son chiffre d'affaires dans le marketing: "C'est vrai que nous dépensons énormément d'argent chaque année pour la publicité. Pour promouvoir nos biens aussi à l'étranger, nous travaillons avec de nombreux partenaires hors des frontières, ce qui nous permet de proposer nos biens à une clientèle internationale."

Quoi qu'il en soit, le temps où les acheteurs se pressaient aux portes des agences immobilières alors que les prix flambaient semble révolu et l'on assiste peut-être à un simple retour à la normale.

Claudine Gaillard Torrent

Adapation web: ther

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