La construction se porte plutôt bien en Valais, malgré la lex Weber

Quand la lex Weber avait été acceptée par le peuple suisse, certains annonçaient que plusieurs milliers d'emplois allaient passer à la trappe dans le secteur de la construction en Valais, qui réalisait alors 35% de son chiffre d'affaires en montagne.

Et vu que les stations n'allaient plus guère pouvoir construire, les craintes étaient énormes. Le chiffre de 10 à 20% de chômeurs en plus dans ce secteur avait été avancé sur un total de 8000 à 9000 travailleurs.

Serge Métrailler, directeur de l'Association valaisanne des entrepreneurs (AVE), reconnaît lundi dans La Matinale de la RTS qu'il s'est trompé et que par d'autres événements conjoncturels, "ce choc a pu être absorbé", certes pas de manière uniforme dans le canton. L'augmentation du chômage a ainsi atteint 6 à 7%. "Je suis très heureux d'avoir eu tort", ajoute-t-il.

Deux difficultés, mais des perspectives encourageantes

Le directeur de l'AVE voit tout de même poindre deux difficultés à l'horizon: d'une part, le taux de vacance en Valais et dans les grandes villes, qui va faire baisser l'activité, et la volonté du Parlement fédéral de supprimer la valeur locative. On ne pourrait alors plus défalquer les taux d'intérêt et les rénovations, ce qui freinerait les envies de lancer des rénovations.

Si les perspectives économiques suisses sont revues à la baisse par le SECO pour 2019, tel n'est pas le cas en Valais. Il n'y a pas de signe marqué de ralentissement de la conjoncture pour les six prochains mois, précise Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de commerce et d'industrie qui évoque au contraire des paramètres plutôt encourageants.

Yves Terrani/boi