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Rembourser l'abonnement des élèves, la pratique varie d'une commune à l'autre

Subventionnement des transports scolaires: chaque commune a sa politique.
Subventionnement des transports scolaires: chaque commune a sa politique. / 19h30 / 2 min. / le 10 septembre 2018
Avec la rentrée, de nombreuses familles ont dû renouveler les abonnements de bus des enfants. Elles ont plus ou moins de la chance en fonction de leur commune de résidence, chacune possédant sa propre politique en matière de subvention.

Se déplacer en bus à Neuchâtel, c'est une évidence pour de nombreux élèves. La Ville subventionne à 50% un abonnement annuel pour les écoliers. Une véritable aubaine pour les parents.

"Je trouve que c'est une excellente initiative dans le sens que ça force à prendre les transports publics, ça nous a permis d'éviter la discussion sur le vélomoteur", explique Jacques Bouvier, président de l'association d'élèves de Neuchâtel.

Au niveau romand, Neuchâtel est le seul chef-lieu à subventionner, sans condition, les abonnements de tous ses élèves.

Subvention bloquée à Fribourg

En mai, le Conseil général de la Ville de Fribourg entendait faire mieux: offrir la totalité de l'abonnement. La dépense est estimée à 1,4 million de francs. Mais un recours suspend cette décision, au grand soulagement de la conseillère communale en charge des écoles.

"Pourquoi offrir des abonnements à des enfants qui n'en ont pas besoin? Il faut savoir que l'on a plusieurs centres scolaires qui ne sont pas directement desservis par les bus", explique Antoinette de Weck, conseillère communale à Fribourg.

Résultat: dans le district de la Sarine, seuls les élèves du chef-lieu doivent payer les transports publics. Les 29 autres communes offrent l'abonnement sur tout le territoire du district.

Disparités

Retour dans le canton de Neuchâtel, où subsistent de nombreuses disparités. Dans la commune de La Tène, les autorités viennent de décider de s'aligner sur le chef-lieu en finançant à 50% l'abonnement.

"On a voulu que les enfants puissent profiter des abonnements de transports publics non seulement pour aller à l'école mais aussi pour leurs loisirs de tous les jours, pour que les parents ne prennent pas la voiture régulièrement", commente Yannick Butin, conseiller communal de La Tène.

Vers une harmonisation?

Avec des communes romandes qui subventionnent et d'autres pas, la faîtière des associations des parents d'élèves dénonce ces inégalités de traitement.

"Vous ne pouvez pas harmoniser l'école en demandant aux élèves de bouger d'un centre scolaire à un autre ou d'une région à l'autre sans harmoniser les transports, il faut que ça aille de pair. Pourquoi ne pas harmoniser les transports comme on a harmonisé les horaires?", s'interroge Jacques Bouvier, délégué neuchâtelois à la Fédération des parents d'élèves de la Suisse romande et du Tessin.

mm/dz/vtom

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