Aucune sanction pénale ne viendra s’ajouter à la sanction politique qui a frappé le socialiste Olivier Arni, poussé à la démission de l’exécutif de Neuchâtel à la fin de l’été dernier.
>> Voir aussi : Olivier Arni démissionne du Conseil communal de Neuchâtel
Pas de faux dans les titres
Dans une ordonnance de classement datée du 15 août dernier et dont la RTS a obtenu copie, le procureur général du canton de Neuchâtel Pierre Aubert explique pourquoi il ne retient pas de faux dans les titres.
Président de la LNM de par ses fonctions politiques, le socialiste Olivier Arni a bel et bien accordé en juin 2016 une augmentation de salaire de 2000 francs par mois à l’ancien directeur Jean-Jacques Wenger avec effet rétroactif de deux ans.
Il a signé un document avec une fausse date, celle du 18 novembre 2015. Olivier Arni a avoué ne plus savoir exactement pourquoi. Le procureur estime qu'il s’agissait sans doute d’atténuer "l'effet surprenant" d'une telle augmentation rétroactive. Mais l'augmentation reste valable indépendamment de la date.
Acte de gestion déloyale
Olivier Arni se voit ainsi absout d’avoir commis un "faux intellectuel", tout comme l'ancien directeur Jean-Jacques Wenger. Ce dernier se voit toutefois reprocher un acte de gestion déloyale : il s'était accordé lui-même une prime de 10'000 francs en 2009, prime qu'il avait ensuite dû rembourser.
Contactée, l’avocate de Jean-Jacques Wenger annonce que son client fera recours contre l’ordonnance pénale le concernant. Celle-ci se réfère à la prime que l’ancien directeur de la LNM se serait lui-même octroyé en 2009 avant de rembourser la somme à la Société de navigation.
Ludovic Rocchi
>> Sujet traité dans le journal de 15h de RTS La Première