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Son père arrêté par la police, un enfant livré à lui-même à La Chaux-de-Fonds

Son pere arrete par la police, un enfant livre a lui-meme a La Chaux-de-Fonds
Son père arrêté par la police, un enfant livre a lui-même a La Chaux-de-Fonds / 12h45 / 2 min. / le 11 mai 2018
Un enfant s'est retrouvé livré à lui-même mardi à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, après que son père avait été arrêté par la police. Une situation dénoncée par le POP.

Mardi, la police cantonale interpelle à son domicile un père de famille, sous mandat d’arrêt. Son fils âgé de 10 ans est témoin de la scène.

La patrouille demande au père s’il souhaite que son fils soit placé dans un foyer d’accueil, le temps que la mère, dont il vit séparé, le récupère. Pour le père, ce n’est pas nécessaire. Il indique aux policiers que son fils doit retourner chez sa maman, une heure plus tard. La patrouille fait confiance au père, l’embarque pour la prison, sans se préoccuper de l’état de l’enfant, le laissant seul.

Pas de protocole en la matière à la police

Sa maman exprime sa colère: "Ils n’ont demandé ni son prénom, ni son nom, ni son âge; ils n’ont pas demandé comment il se sentait, comment il allait. Des gestes qui sont humains et pleins de bon sens quand on a un enfant qui vit quand même l’arrestation de son père."

A la police neuchâteloise, il n’existe pas de protocole lors d’une arrestation de parent en présence d’enfant. Mais pour son porte-parole, Pierre-Louis Rochaix, le bon sens et le respect de l’humain prévalent. "La patrouille a bien vu comment réagissait l’enfant, l’enfant a très bien réagi sur place, sur le moment. Et puis effectivement s’il y a eu problème, il faudra qu’on puisse le déterminer", dit Pierre-Louis Rochaix.

Excuses attendues

Livré à lui-même, l’enfant rangera l’appartement de son papa, ira chercher sa soeur, avant de retourner chez lui trois heures plus tard. Sa maman n’est pas là. Il l’avertit finalement par téléphone de son retour à la maison.

Pour la maman, l’affaire n’est pas réglée: "J’attends que la police s’excuse et, surtout, que ce genre d’erreur ne se reproduise plus."

Julien Guillaume

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Réaction du POP

Ayant eu vent de l’affaire, le Parti ouvrier et populaire (POP) neuchâtelois a dénoncé cette affaire dans un communiqué. "Il est inadmissible et inhumain que la police, ayant pour mission la résolution de problèmes en matière de sécurité et de médiation, puisse faire fi de principe de base tel que la protection d’un enfant alors en état de stress", écrit le POP.