Sous pression, Didier Berberat n'entend pas démissionner des Etats

Un message humoristique diffusé le 1er avril sur la page Facebook des femmes socialistes neuchâteloises annonçait que "selon la décision du Conseil des Etats, la moitié du Parlement doit être féminine. Fidèle à ses engagements, Didier Berberat arrête son mandat aux Etats en cours de législature, pour y faire entrer une femme. #poissondavril #onrigoleonrigole".

Derrière cette pique, partagée par plusieurs personnalités du parti, se cache l'attente du départ anticipé de Didier Berberat. Membre du Parlement fédéral depuis 1995, l'intéressé a promis lors de sa dernière élection en 2015 que ce serait la dernière. Mais comme c'est souvent l'usage, certains espèrent son départ avant la fin de son mandat pour être remplacé directement par sa vient-ensuite.

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Keystone - Peter Klaunzer

Celle qui remplacerait Didier Berberat est sa colistière Martine Docourt-Ducommun, députée au Grand Conseil et coprésidente des Femmes socialistes suisses. Dans l'optique d'une plus grande parité, les femmes socialistes aimeraient placer l'une des leurs dans une députation neuchâteloise composée uniquement d'hommes. Un espoir partagé par les Jeunes socialistes neuchâtelois, qui l'ont fait savoir sur Facebook.

Question "d'expérience"

Interrogé dans La Matinale mercredi, Didier Berberat maintient qu'il ne démissionnera pas en cours de mandat. Il estime plus important de rester jusqu'au bout pour mettre son expérience au profit des intérêts du canton.

Je continuerai jusqu'au bout, mais je ne me représenterai pas en 2019

"On a des enjeux extrêmement importants, notamment le RER, la liaison ferroviaire rapide entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel, on a l'évitement du Locle, qui seront à l'ordre du jour de la dernière année du Parlement fédéral", rappelle-t-il. "Ce qui signifie que je continuerai jusqu'au bout, mais je ne me représenterai pas en 2019."

Etienne Kocher/lgr