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Inquiétudes à Neuchâtel sur le passé judiciaire d'un directeur de l'HNE

Le site de la Chaux-de-Fonds de l'Hôpital neuchâtelois. [Keystone - Stefan Meyer]
Inquiétudes à Neuchâtel autour du passé judiciaire d'un directeur de l'HNE / Forum / 2 min. / le 23 janvier 2017
En pleine campagne de votation sur l'avenir de l'Hôpital neuchâtelois, le passé judiciaire d'un des directeurs de l'établissement interroge. Des députés viennent de déposer une question sur le sujet au secrétariat du Grand Conseil.

L'inquiétude est palpable au sein même de l'HNE. L'affaire jette le doute sur les méthodes de recrutement de son conseil d'administration, selon des échanges que la RTS a pu se procurer. L'un de ses cadres est en effet connu de la justice, puisque l'homme avait été condamné pour abus de confiance avec sursis en 2014.

Les faits remontent à 2010, lorsqu'il occupait un poste à responsabilité dans une commune vaudoise. Il avait alors acheté du matériel à des fins personnelles avec l'argent de son employeur - une somme qu'il doit encore rembourser, selon une source.

Une affaire qui avait défrayé la chronique

L'affaire avait fait grand bruit. Selon les journaux de l'époque, elle avait précipité le départ de l'intéressé de l'hôpital public où il avait été engagé entre temps.  Mais deux ans plus tard, à la fin de sa condamnation et donc avec un casier judiciaire vierge, il a repris un poste de direction au sein de l'Hôpital neuchâtelois. Ni l'HNE ni le Conseil d’Etat ne souhaitent commenter publiquement cet engagement, qui prendra plein effet en mars prochain.

Une campagne très tendue

Il faut savoir que cette question est posée dans un contexte de campagne très tendu. Le 12 février, la population doit trancher entre deux projets: celui du Conseil d'Etat,  qui souhaite centraliser les soins aigus sur le Littoral et la réadaptation dans les montagnes, et celui du comité d'initiative en faveur de deux hôpitaux de soins aigus dans le haut et le bas du canton.

Il n'est donc pas étonnant que la question déposée lundi au secrétariat général du Grand Conseil soit signée par quatre députés des Montagnes - les mêmes qui combattent le projet gouvernemental.

La campagne est virulente: tous les coups semblent permis, particulièrement sur les réseaux sociaux où les déclarations frisent parfois les limites de l'acceptable.

Coraline Pauchard/oang

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