Publié

L'initiative pour sauver l'hôpital de La Chaux-de-Fonds aboutira

Des manifestants défilent en faveur du maintien du site de La Chaux-de-Fonds de l'Hôpital neuchâtelois samedi 19 mars. [Keystone - Laurent Gilliéron]
L'initiative pour sauver l'hôpital de La Chaux-de-Fonds aboutira / Le 12h30 / 1 min. / le 2 juin 2016
Les défenseurs de l'hôpital de La Chaux-de-Fonds ont réussi leur pari: l'initiative "Deux hôpitaux sûrs, autonomes et complémentaires" a dépassé le seuil des 5000 signatures nécessaires à sa validité.

Pour les politiciens du Haut du canton et certains médecins, à l'origine du texte, c'est la preuve que leur vision n'a rien de passéiste. Ils défendent le modèle à deux sites hospitaliers avec direction bicéphale, refusant la concentration planifiée par le Conseil d'Etat.

Une vision soucieuse de rentabilité

Pour le gouvernement et le conseil d'administration de l'Hôpital neuchâtelois (HNE), offrir des soins aigus tant à Neuchâtel qu'à La Chaux-de-Fonds ne permet pas d'atteindre la masse critique nécessaire à la rentabilité.

C'est pourquoi ils ont retenu la solution d'un établissement de soins aigus à Neuchâtel - l'hôpital Pourtalès - et la construction d'un centre de traitement et de réadaptation à La Chaux-de-Fonds. Les deux hôpitaux bénéficieraient en outre d'un centre ambulatoire-policlinique.

Une vision soucieuse de la qualité de l'offre

Les promoteurs de l'initiative, eux, ne veulent pas d'un très grand centre de soins aigus à Neuchâtel. Ils préfèrent deux petites structures - "deux bons hôpitaux", comme dit l'un d'entre eux - et contestent le fait que cette solution coûte plus cher.

Ils exigent des soins d'urgence de base sur les deux sites, au nom de la proximité, et invoquent toujours la réussite de l'Hôpital du Jura bernois à l'appui de leur démonstration.

Vers une double votation en 2017

Avec l'aboutissement de cette initiative, les citoyens neuchâtelois pourraient bien se prononcer sur les deux projets - celui du Conseil d'Etat et celui des opposants - au début de l'année prochaine.

Le débat autour de l'avenir de l'HNE dure depuis plus de dix ans dans le canton.

Roger Guignard/oang

Publié