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Le festival La Plage des Six Pompes à La Chaux-de-Fonds a besoin de liquide

Lors de l'édition 2015 de La Plage des Six Pompes à La Chaux-de-Fonds
Lors de l'édition 2015 de La Plage des Six Pompes à La Chaux-de-Fonds
Le festival des arts de la rue à La Chaux-de-Fonds est un des plus grands du monde, mais ses coûts augmentent alors que ses subventions stagnent ou diminuent.

Des membres du comité ont voulu sensibiliser les députés mardi avant la session du Grand Conseil neuchâtelois: ils leur ont distribué 120 exemplaires de leur jeu de société Le Pavé de La Plage, accompagnés d'une description de leur situation délicate.

La Plage a accueilli l'an dernier quelque 100'000 spectateurs et 50 compagnies sur sept jours, avec l'aide de 500 bénévoles. Il n'y a pas d'entrée payante: en 2015, le public a versé globalement 100'000 francs dans les chapeaux tendus lors des spectacles.

Aide cantonale faible

La manifestation a un budget de 750'000 francs. Elle reçoit un soutien communal de 58'000 francs, auxquels s'ajoutent 150'000 francs sous forme de prestations offertes.

Le soutien cantonal n'atteint que 10'000 francs et une garantie de déficit de 10'000 francs en cas de pluie. A titre de comparaison, le festival de La Bâtie à Genève (40'000 spectateurs) reçoit 500'000 francs, et celui de La Cité à Lausanne (60'000 spectateurs) 200'000 francs.

ats/pym

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Taille critique et bénévolat

La Plage a atteint une taille critique. Elle souffre d'un sous-financement, qui génère une usure potentielle des forces vives. Cette difficulté vient s'ajouter à sa forte dépendance envers la météo.

Le festival compte 2,35 postes répartis entre sept salariés permanents. Ceux-ci travaillent pourtant au moins à 50%, ils offrent donc 20-30% de travail bénévole, soit 80'000 francs d'heures annuelles. Et plus de 60 personnes sont contraintes à une grande part de bénévolat.

Rester gratuit

La manifestation ne pourra pas trop grandir sans y perdre son âme: impossible, donc, d'accueillir 200'000 personnes. Impossible aussi de la déplacer, "elle ne pourrait pas marcher ailleurs en l'état". Et elle ne doit pas devenir payante, "ce serait la tuer à très court terme", car gratuité et bénévolat la rendent unique et conviviale, affirment les organisateurs.