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Jean Studer quittera le gouvernement neuchâtelois cet été

Jean Studer [Sandro Campardo.]
Jean Studer avait déjà indiqué ne pas vouloir se représenter. - [Sandro Campardo.]
Le socialiste Jean Studer tirera sa révérence le 31 juillet prochain. Le conseiller d'Etat neuchâtelois a remis jeudi sa démission au Grand Conseil pour se concentrer sur son activité à la BNS.

Nommé le 18 avril dernier à la présidence du conseil de banque de la BNS, le conseiller d'Etat Jean Studer quittera le gouvernement neuchâtelois le 31 juillet prochain.

Le socialiste, en charge du Département de la justice, de la sécurité et des finances, a remis jeudi sa démission au Grand Conseil. Il avait averti ses collègues du gouvernement la veille. Le libéral-radical Thierry Grosjean assurera la direction de son département, avant l'élection complémentaire fixée au 14 octobre prochain.

Eviter le conflit d'intérêts

bns [KEYSTONE - Alessandro della Valle]

Jean Studer a expliqué avoir pris sa décision "afin d'éviter ne fût-ce que l'apparence d'un conflit d'intérêts" entre sa qualité de président du conseil de banque et sa fonction de conseiller d'Etat, qui plus est en charge des finances.

"Dès qu'un responsable annonce son prochain départ, il n'est plus tout à fait le chef", a dit jeudi devant la presse Jean Studer. Le socialistes avait déjà annoncé, le jour de sa nomination à la BNS, qu'il ne se représenterait pas en mai 2013 aux élections cantonales et qu'il quitterait sans doute le gouvernement de manière anticipée.

Le conseil de banque de la BNS est chargé de surveiller et de contrôler la gestion des affaires de la BNS, dont tous les cantons sont actionnaires et ont légalement droit à une part du bénéfice.

 Le conseiller d'Etat a eu droit à quelques mots très chaleureux de la part du secrétaire général de son département Claude-Henri Schaller, libéral-radical. "Nous perdons un chef, mais la Suisse y gagnera", at-il dit.

ats/bri

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Jacques-André Maire comme successeur?

Le Parti socialiste neuchâtelois (PSN) enverra un ou une candidate pour remplacer Jean Studer au Conseil d'Etat. Le Congrès estime que le parti a un "bon réservoir de personnalités", sans vouloir avancer de noms quant à d'éventuelles personnes intéressées. Il n'empêche, le conseiller national Jacques-André Maire a confié être candidat à la candidature pour l'élection complémentaire qui se jouera le 14 octobre, soit six mois avant les cantonales. Avec une réserve: que le PSN accepte un cumul avec son mandat à Berne pour cette courte période. D'autres noms de papables circulent déjà: Jean-Nath Karakash, Olivier Arni, ou encore Laurent Kurth.

La droite ne devrait en principe pas contester l'un des deux sièges socialistes au gouvernement. Elle y compte en effet déjà trois représentants alors qu'elle n'est pas majoritaire au Grand Conseil.

Jean Studer à Neuchâtel

D'abord conseiller aux Etats, Jean Studer avait été élu au Conseil d'Etat pour un premier mandat en 12 avril 2005 et réélu en avril 2009.

Dès son entrée en fonction, le 1er juin 2005, il a pris la direction du DJFS, un nouveau département créé suite à la réorganisation de l'administration cantonale.

Durant ses sept ans au Conseil d'Etat, le socialiste, avocat de formation, aura permis le redressement des finances (quatre exercices bénéficiaires en 2006, 2007, 2008 et 2011), ainsi qu'une réduction de la dette.

Il a aussi permis la mise en place d'une police unique, la réorganisation des autorités judiciaires, la création d'une caisse de pensions unique pour les collectivités neuchâteloises, un contrôle des finances indépendant et enfin une fiscalité attractive, tant pour les personnes morales que pour les personnes physiques.