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Pas de violences policières systématiques et discriminatoires à Neuchâtel, selon un rapport

Pas de violences policières systématiques et discriminatoires à Neuchâtel
Pas de violences policières systématiques et discriminatoires à Neuchâtel / L'actu en vidéo / 21 sec. / le 25 janvier 2023
La police neuchâteloise ne peut pas être accusée de faire preuve de discrimination ou de violence systématique à l'égard de certaines minorités, selon un rapport. Le Ministère public pourra toutefois avoir recours à des policiers d'autres cantons si les agents neuchâtelois sont mis en cause.

La mort en mai 2020 à Minneapolis de l'Afro-américain George Floyd, en raison de violences policières à caractère raciste, avait suscité l’indignation et l’inquiétude à travers le monde. Un postulat de la gauche avait été accepté en décembre 2020 pour faire un état de la situation à Neuchâtel.

"La confiance de la population est liée à la qualité du comportement de la police", a déclaré Alain Ribaux, conseiller d'Etat. "La police doit être efficiente mais aussi irréprochable", a-t-il ajouté. Selon lui, "aucun relâchement ni aucune dérive ne sont permis", même si le travail des policiers peut être réalisé dans des conditions difficiles.

"Un soin particulier est mis lors du recrutement", a expliqué Alain Ribaux. Selon le conseiller d'Etat, "le travail n'est pas fini. Des efforts sont encore nécessaires. La préoccupation doit rester à l'esprit".

Deux plaintes

Le Courrier avait révélé fin décembre qu'un homme de couleur interpellé le 10 août à la Place Pury de Neuchâtel avait déposé plainte contre la police. Alain Ribaux a expliqué que celle-ci sera traitée, mais qu'une chercheuse d'Amnesty International, qui a visionné la vidéo, a estimé que la façon dont l'homme avait été immobilisé était conforme aux directives.

La police neuchâteloise fait face à une autre plainte, en lien avec la manifestation de protestation lors de la Journée suisse des banquiers en septembre à Neuchâtel.

Pour améliorer la neutralité et l'impartialité, le Ministère public pourra avoir recours à l'avenir à des policiers d'autres cantons lorsque les membres de la police neuchâteloise ne peuvent fonctionner, en particulier dans les enquêtes ouvertes contre l’un d’entre eux ou l’une d’entre elles.

De plus, les députés ont accepté de modifier la loi sur l'intégration et la cohésion multiculturelle. A l'avenir, le Service de la cohésion multiculturelle (COSM) sera chargé d'accueillir, de renseigner et de soutenir les personnes qui souhaitent déposer plainte pénale contre des titulaires de la fonction publique en lien avec de la discrimination, du racisme ou de la violence.

ats/vajo

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