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Le Grand Conseil neuchâtelois accepte un budget déficitaire de 13,5 millions

Vue de la salle du Grand Conseil neuchâtelois. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le Grand Conseil nechâtelois accepte un budget déficitaire de 13,5 millions / Le Journal horaire / 25 sec. / le 7 décembre 2022
Les députés neuchâtelois ont accepté largement mercredi un budget déficitaire de 13,5 millions de francs, issu d'un compromis entre mesures sociales et en faveur des entreprises. L'UDC, qui voulait des économies, s'y est opposée.

"Le Conseil d'Etat est à la recherche d'équilibres", a déclaré Laurent Kurth, conseiller d'Etat en charge des finances. "On ne peut pas tout sacrifier à la dette", a-t-il ajouté en réponse à des députés UDC et PLR qui s'opposaient à la dérogation au frein à l'endettement.

L'acceptation du budget a nécessité de modifier plusieurs lois à la majorité qualifiée, dont celle sur les contributions directes. La réforme de l'imposition des personnes morales, afin d'atteindre un taux d'imposition du bénéfice proche de 15%, est avancée d'une année. Cette anticipation devrait rapporter 18 millions de francs supplémentaires en 2023.

Aide pour les primes d'assurance

Dans leur compromis de budget, les députés ont décidé de faire un effort tout particulier de soutien en lien avec les primes d'assurance maladie, qui vont augmenter de 9% en moyenne à Neuchâtel en 2023. L'enveloppe pour les subsides sera augmentée de 4 millions de francs supplémentaires.

Les députés ont aussi accordé 2 millions, dont 800'000 francs à charge des communes pour indexer les prestations d'aide matérielle pour les personnes à l'aide sociale.

Le Grand Conseil a aussi accepté une augmentation de 3 millions de francs pour permettre une évolution des salaires en lien avec l'inflation dans les institutions actives dans la santé et le social. Près de 600 personnes avaient manifesté au total mardi pour sensibiliser les députés.

>> Lire également : Les employés du parapublic manifestent avant le vote du budget au Grand Conseil neuchâtelois

Mesures d'économies refusées

Pour limiter les charges des employeurs, les députés ont accepté de corriger de façon anticipée les effets de la progression à froid, à raison de 3% dès l'exercice 2023. Dans le cadre du contrat-formation, le taux de cotisation va diminuer 0,58% à 0,45% en 2023, et même à 0,42% en 2024.

Comme mesures d'économies, l'UDC voulait réduire de moitié les investissements liés au plan climat et ceux qui n'ont pas encore commencé, diminuer de 50% aussi les nouveaux emplois et supprimer l'échelon automatique pour le personnel. Ces quatre amendements ont tous été largement refusés.

ats/asch

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