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Les élèves des filières bilingues neuchâteloises brillent en allemand... et en maths

Le canton de Neuchâtel fait le bilan de 10 ans de classes bilingues français-allemand
Le canton de Neuchâtel fait le bilan de 10 ans de classes bilingues français-allemand / 19h30 / 2 min. / le 28 octobre 2021
Depuis 10 ans, le canton de Neuchâtel permet à ses élèves de suivre l'ensemble de leur scolarité dans des classes bilingues français-allemand. Les premières élèves ont terminé leur scolarité obligatoire, l'occasion pour le canton de tirer un bilan étonnant.

Selon une étude réalisée par le canton de Neuchâtel, les élèves de ces classes ont une année d'avance en allemand et en anglais, mais ils ont aussi un meilleur taux de réussite en mathématiques.

"Maintenant, on sait écrire en allemand, on sait le parler, un peu, et on le comprend", constate jeudi dans le 19h30 Emmy, qui vient de passer ses dix années d'école obligatoire en classes bilingues, où toutes les matières lui ont été enseignées en français et en allemand.

Au total, 853 élèves sont intégrés dans ce cursus bilingue, soit 5% de l'effectif de la région. Ce chiffre pourrait tripler ces quinze prochaines années.

Un canton en avance

"On a aussi constaté qu'il y avait de la reformulation au niveau des enseignants, donc on voit qu'il y a plusieurs explications qui ont été données, du temps qui est pris aussi pour qu'on puisse vérifier que les consignes soient bien comprises avant qu'un élève se mette au travail", explique Jean-Claude Marguet, chef du Service de l'enseignement obligatoire.

Neuchâtel reste le seul canton monolingue à proposer cet enseignement dans l'ensemble de ses cercles scolaires. A Cressier, faute d'enseignants bilingues, l'enseignement français-allemand n'a pu débuter que cette année grâce à une jeune enseignante, Noémie Biache, qui vient de terminer sa formation pédagogique.

"Au-delà de ça, on a même entendu parler de trilingue, donc avec du français, de l'allemand et de l'anglais. Je pense que l'on va dans une société où les langues sont de plus en plus importantes", analyse Noémie Biache.

Miroslav Mares/jfe

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