Publié

La Chaux-de-Fonds s'estime lésée par son canton sur les coûts de l'altitude

La Chaux-de-Fonds dénonce un manque d'aide de la part du canton pour ses frais de déneigement
La Chaux-de-Fonds dénonce un manque d'aide de la part du canton pour ses frais de déneigement / 12h45 / 1 min. / le 16 septembre 2020
La ville de La Chaux-de-Fonds s'estime lésée par le canton de Neuchâtel dans la répartition des fonds fédéraux alloués aux communes d'altitude, selon une étude menée par son Conseil communal.

La neige et le froid représentent des charges supplémentaires pour les communes d'altitude, considérées comme telles dès 800m d'altitude. Pour compenser ces coûts, la Confédération alloue des fonds aux cantons, qui sont chargés ensuite de répartir cet argent.

Or, la métropole horlogère juge que son canton ne contribue pas assez aux excès de charges des communes à plus de 800 m d'altitude. Le Conseil communal a présenté mercredi les résultats de son étude sur les surcharges géo-topographiques de plusieurs communes.

"Droit moral" bafoué ?

Selon ces résultats, La Chaux-de-Fonds devrait obtenir une somme beaucoup plus importante, soit 13,5 millions de francs si celui-ci appliquait les critères nationaux de la péréquation financière.

En 2017, le canton de Neuchâtel a reçu 23,3 millions de francs, soit le quatrième plus haut montant de cette péréquation fédérale, après les Grisons, le Valais et le canton de Berne. Mais si La Chaux-de-Fonds n'avait pas été prise en compte dans le calcul, le canton aurait touché 17 millions de moins, a affirmé le Conseil communal en se basant sur l'étude.

Les autorités chaux-de-fonnières ont rappelé qu'une initiative cantonale "Pour une plus juste répartition de la péréquation fédérale entre les communes neuchâteloises" a été déposée en août avec plus de 6000 signatures. La Conseillère communale Sylvia Morel estime quant à elle qu'il y a "un droit moral" à mieux indemniser les communes d'altitude.

"Des choix ont été faits"

Interrogé mercredi dans le 12h45 de la RTS, le conseiller d'Etat Laurent Kurth a rétorqué que "l'on peut faire dire aux chiffres ce dont on a envie qu'ils disent". Selon lui, "une analyse globale de la situation montre qu'il n’y a pas une situation de perdants dans la répartition des flux financiers".

Dans certains domaines, explique-t-il, le canton redistribue déjà l'intégralité des subventions fédérales aux communes. Pour les charges géotopographiques, "les choix ont été faits autrement".

Théo Jeannet/jop avec ats

Publié