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La polémique autour de David de Pury fait réfléchir la Ville de Neuchâtel

Une vue de la statue de David de Pury à Neuchâtel. [Keystone - Leandre Duggan]
La polémique autour de David de Pury fait réfléchir la Ville de Neuchâtel / Le Journal horaire / 24 sec. / le 13 août 2020
A la suite du dépôt d'une pétition de plus de 2500 signatures demandant le retrait de la statue de David de Pury, le Conseil communal de Neuchâtel prendra position sur cet objet en concertation avec le Conseil général. La Ville veut par ailleurs réfléchir à son passé.

La pétition en ligne a été déposée le 17 juillet à la Chancellerie munie de 2549 signatures. Un peu moins des deux tiers des signataires sont domiciliés en Suisse, dont 283 dans le canton de Neuchâtel (142 en ville de Neuchâtel), 320 paraphes proviennent de France, 87 d’autres pays européens et 169 pétitionnaires sont domiciliés aux Etats-Unis, a indiqué mercredi soir la Ville dans un communiqué.

La pétition intitulée "On ne veut plus de statue d'esclavagiste! Pour que la statue de David de Pury soit retirée" demande le retrait de la statue et son remplacement par une plaque commémorative en hommage à toutes les personnes ayant subi et subissant encore aujourd’hui le racisme et la suprématie blanche. Le Conseil communal va la transmettre au bureau du Conseil général.

Discussion et consultation à venir

Ce texte fera aussi l’objet d’une discussion en commission de politique culturelle lors de sa prochaine séance le 20 août. Les autorités cantonales et fédérales, également destinataires de la pétition, seront aussi consultées.

Le Conseil communal estime que cette pétition soulève des questions importantes, à la fois liées à l’histoire de la région avec ses zones d’ombre, mais aussi à celle du racisme et des discriminations au quotidien. Selon lui, la vie et les activités de David de Pury, ainsi que celles d’autres acteurs économiques neuchâtelois du 18e siècle, restent encore relativement mal connues ou insuffisamment documentées.

Poursuivre les recherches historiques

La Ville veut encourager la poursuite des recherches historiques destinées à faire toute la lumière sur les activités commerciales en lien avec la traite des esclaves. Elle met également l’accent, depuis plusieurs années, sur les débats et visites guidées thématiques qui permettent de mieux faire connaître ce passé à la population.

Tout récemment, un groupe de travail composé des directeurs des principaux musées communaux, mais aussi des responsables de l’intégration interculturelle, s’est attelé à une réflexion de fond pour lancer des recherches historiques approfondies et pour trouver des moyens les plus appropriés de transmettre ces connaissances à un large public.

ats/oang

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