Autant l'espace physique suscite un sentiment de sécurité haut, voire très haut, l'espace numérique, virtuel - peut-être plus abstrait - provoque des peurs qui ne correspondent pas forcément à la réalité. Il y a environ 10 fois plus de personnes qui craignent d'être victimes sur internet que de victimes elles-mêmes.
A noter également que l'ordre de grandeur entre les infractions commises dans l'espace physique et le monde numérique est comparable. Aujourd'hui, plus de 2800 cas sont recensés, la plupart étant des cas de fausses annonces en ligne.
Confiance diminuée dans la police
Cette insécurité "en ligne" a un impact sur la confiance à l'égard de la police. Si la confiance globale est bonne avec un taux de 67%, la confiance dans la police pour résoudre les problèmes sur internet baisse à 42%. Ce qui appelle un certain nombre de mesures pour une réponse policière plus adaptée.
"La première mesure, peut-être la plus importante, est celle de la formation. Nous avons aussi, sur sol neuchâtelois, la création au 1er janvier d'un domaine 'traces et analyses criminelles' avec un piquet en investigation numérique", détaille lundi dans le 12h30 Sami Hafsi, chef de la police judiciaire neuchâteloise.
Environ 2000 personnes ont répondu à ce sondage, réalisé l'an dernier par l'Ecole des sciences criminelles de l'Université de Lausanne pour le compte de la police cantonale.
Deborah Sohlbank/vkiss