Les travaux, qui ont débuté en juin 2017, sont en voie d’achèvement. L'institution proposera notamment une impressionnante collection d'alambics mise à disposition par l’ancienne Régie fédérale des alcools. Elle proposera également une grange à fruits destinée à des activités ludiques et interactives.
"Inutile de vouloir exposer 200 appareils en cuivre pour susciter un intérêt, le visiteur veut aujourd’hui une histoire et une expérience à vivre", explique l'initiateur du musée Alain Perret. Cet exploitant d'un domaine depuis trente ans a réussi à réaliser son projet au milieu de ses vergers, après six ans de gestation.
Au cœur d'un verger jurassien
Une cinquantaine d’alambics seront mis en valeur - les plus beaux et les plus originaux. Mais l’accent a aussi été mis sur les fruits. Plutôt que de musée, Alain Perret préfère d’ailleurs parler de centre d’interprétation: "On sera dans un site authentique, sur une exploitation qui produit des fruits, qui les transforme: on pourra créer son arbre virtuellement pour le voir évoluer pendant quelques années (…); on pourra composer soi-même des plats à base de fruits, on devra reconnaître le bon fruit pour faire le bon produit, etc…"
Financé grâce à un partenariat public-privé, le projet de 4,5 millions de francs est géré par la Fondation du musée suisse des fruits et de la distillation. Il mise aussi sur la valorisation et la traçabilité des produits régionaux.
Une vitrine pour les produits régionaux
"Cela fait partie aussi d'un projet de développement régional d'agritourisme qui a été soutenu aussi bien par l'Office fédéral de l'agriculture que les cantons du Jura et de Berne", souligne la directrice Valérie Falbriard. "Donc il y a une partie vraiment touristique et c'est aussi une vitrine des produits du Jura et du Jura bernois (…) Les visiteurs pourront savoir d'où viennent les produits qu'ils achètent ici (…) et pour nous, c'est important."
Les promoteurs du musée tablent sur une fréquentation d’au moins 15'000 visiteurs par année.
Gaël Klein/oang