Déposée au printemps 2016, l'initiative du Parti chrétien-social indépendant (PCSI) vise à soutenir près d'un millier de ménages à faible revenu.
De son côté, le Gouvernement juge le texte trop coûteux, puisque, selon les autorités, il représenterait entre cinq et six millions de francs.
Hausse éventuelle des impôts
Conscient de la problématique, l'exécutif a donc proposé, avec l'appui du Parlement, un contre-projet visant à renforcer des subsides partiels pour les primes d'assurance-maladie, avec des coûts devisés à 2,5 millions de francs.
"Le Gouvernement estime que le contre-projet est davantage supportable pour les finances cantonales", a indiqué lundi à la RTS la ministre Nathalie Barthoulot.
Selon la socialiste, un oui à l'initiative impliquerait des conséquences financières directes pour les Jurassiens: "Il faudrait se poser un certain nombre de questions quant au financement. Celui-ci pourrait éventuellement passer par une hausse d'impôts."
"Il y a urgence"
Un argument que balaient les défenseurs de l'initiative. Pour l'ancien député PCSI et responsable de la campagne, Jean-Paul Miserez, la famille n'a pas de prix: "C'est environ un demi-pourcent du budget total du canton". Selon lui, il y a urgence. "Tout le monde l'admet: il y a des familles qui ont de grosses difficultés financières."
A noter que la formule des prestations complémentaires aux familles a déjà séduit les cantons de Vaud, de Genève, du Tessin et de Soleure. Elle doit également être mise en œuvre à Fribourg et Bâle-Campagne.
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Gaël Klein/hend