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Unia lance une initiative dans le Jura pour concrétiser l'égalité salariale

Récolte des signatures mercredi dans la rue à Delémont. [RTS - Gaël Klein]
Lancement d'une initiative sur l'égalité salariale dans le Jura: interview de Pierluigi Fedele / Le 12h30 / 2 min. / le 14 juin 2017
Le syndicat Unia a lancé mercredi une initiative cantonale sur l'égalité salariale dans le Jura. Le texte exige du Parlement la mise en oeuvre de mesures pour concrétiser cette égalité des salaires.

"Pour la première fois en 2016, on a découvert les statistiques salariales jurassiennes", explique Pierluigi Fedele, secrétaire régional d’Unia Transjurane. "On a constaté qu'en 2014, si on se référait aux exemples fédéraux qui parlent de 18% à 19% d'inégalités, dans le Jura on monte à 23%."

Le syndicat, qui espère récolter les 2000 signatures nécessaires d’ici le 8 mars prochain, a voulu un texte relativement large. "On veut laisser la marge de manoeuvre aux législateurs, donc au Parlement, de trouver les situations les plus adaptées à la réalité cantonale."

On est prêt à négocier sur les mesures, mais sur le principe on doit maintenant agir pour arriver à l'égalité, ce n'est plus négociable.

Pierluigi Fedele, secrétaire régional d’Unia Transjurane

La mesure phare attendue par Unia concerne avant tout les contrôles en entreprises. "Actuellement, il s'agit de contrôles par sondages. On devrait faire des contrôles systématiques."

Pierluigi Fedele estime également que l'accent doit être mis sur des campagnes plus incitatives. "Les outils sont là, il manque un peu de volonté politique et le fait que dans le secteur privé on peut de temps en temps considérer qu'on est pas soumis aux mêmes règles que les autres."

Gaël Klein/lgr

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"Pour la première fois en 2016 on a découvert les statistiques salariales jurassiennes et on a constaté sur ces salaires 2014 si on se référait aux exemples fédéraux qui parlent de 18 à 19% d'inégalités ben dans le Jura on monte à 23%. Donc c'est une réalité qui est beaucoup plus accrue chez nous beaucoup plus aigue et je pense qu'il faut effectivement agir pour changer les choses."

Comment est-ce qu'on peut agir sur les salaires, ça relève du secteur privé

"Ca relève du secteur privé mais jusqu'à preuve du contraire quand des lois sont applicables elles le sont à tous, le secteur privé est pas dispensé d'appliquer dans ses entreprises les lois donc je pense qu'il y a différentes manières d'agir. Mais nous on a voulu un texte relativement large dans le canton du Jura parce qu'on veut laisser la marge de manoeuvre aux législateurs donc au Parlement de trouver les situations les plus adaptées à la réalité cantonale."

Précisément à quelles mesures vous pensez?

"Clairement nous la mesure phare c'est les contrôles, parce que finalement tout citoyen qui est soumis à des lois on le contrôle régulièrement et si il est en infraction il doit non seulement corriger mais en plus souvent il est soumis à une amende voir des peines décrétées par la justice. Donc clairement nous c'est plutôt les contrôles en entreprises. Tout ce qui est marché public ou subventions de l'Etat aux entreprises, actuellement c'est des contrôles par sondages, on devrait faire des contrôles systématiques. Le deuxième élément auquel on croit nous c'est qu'il y a un bureau de l'égalité qui n'existe plus malheureusement, mais il y a une délégué à l'égalité qui est encore place et on pense que par l'entremise de cette institution-là de cette personne-là on peut mettre en place des campagnes un tout petit peu plus incitatives pour les entreprises du privé pour régler les choses. On a des outils à disposition qui sont très performants, il y a les outils de contrôles qui s'appelle logib mtn on a même argib pour les entreprises de moins de 50 salariés donc y compris pour la réalité locale jurassienne on a plutôt des entreprises de moins de 50 salariés y a des outils à disposition très performants. Encore une fois les outils sont là, il manque un peu de la volonté politique et il manque surtout le fait que dans le secteur privé on peut de temps en temps considérer qu'on est pas soumis aux mêmes règles que les autres. Donc effectivement c'est le moment d'agir, quoi, comment, c'est pour ça qu'on laisse dans le Jura une certaine marge d'appréciation, on est prêt à négocier sur les mesures mais sur le principe c'est-à-dire qu'on doit maintenant agir pour arriver à l'égalité ça je pense que ce n'est plus négociable."