Publié

L'avenir incertain de l'hôpital de Laufon concerne de près le Jura

L'avenir de l'hôpital de Laufon concerne toute la région. [RTS - Gaël Klein]
L'avenir incertain de l'hôpital de Laufon concerne de près le Jura / Le Journal du matin / 1 min. / le 6 juin 2017
Le site de Laufon de l'Hôpital cantonal de Bâle-Campagne est en sursis en raison d'économies imposées. Mais les autorités municipales mettent les pieds au mur et la controverse pourrait avoir des retombées dans le Jura.

L'hôpital de Laufon et ses 250 employés assurent des urgences, de la chirurgie et de la médecine. C’est l'un des trois sites de l’Hôpital de Bâle-Campagne, qui doit faire des économies.

Et le large rejet il y a deux semaines d’une initiative visant à sauver le site du Bruderholz près de Bâle pourrait entraîner son démantèlement malgré une convention qui assurait son existence lorsque le Laufonnais avait quitté le canton de Berne en 1994.

Pour les autorités municipales, qui envisagent d’aller jusqu’au Tribunal fédéral, il n'est cependant pas question d'envisager sa fermeture. "On a un contrat et si on ne trouve pas de solution, on peut aller aux tribunaux" confirme le maire de Laufon Alexander Imhof. "On ne veut pas qu'on ferme cet hôpital. Au contraire, il faut chercher des solutions qui renforcent la santé."

"Dépasser les politiques de protection cantonales"

Et la controverse pourrait avoir des retombées dans le canton du Jura: l’hôpital de Laufon est situé à un quart d’heure de route de celui de Delémont dont le directeur se dit prêt à en accueillir les patients alors que son établissement se retrouve impliqué dans le débat autour de l’avenir de l’hôpital de Moutier, qui se trouve à dix minutes. "Le système de santé n'est pas fait pour un territoire avec une frontière fixe des cantons", souligne Kristian Schneider. "On voit que cette pression se fait de plus en plus, on va dépasser finalement ces politiques de protection des entités cantonales."

Laufon, Delémont et Moutier sont trois hôpitaux dont le destin se jouera à terme sur un plan régional, faute de moyens financiers suffisants. La balle est désormais dans le camp des cantons concernés.

Ce nouvel épisode dans le débat autour de l’avenir des hôpitaux en Suisse démontre une fois encore qu’aucune garantie ne peut être désormais accordée dans ce domaine.

Gaël Klein/oang

Publié