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Pour la première fois, le PCSI a dû pactiser pour rester actif au Parlement jurassien

L'Hôtel du Parlement et du Gouvernement jurassien à Delémont. [RTS - Gaël Klein]
Pour la première fois, le PCSI a dû pactiser pour rester actif au Parlement jurassien / Le 12h30 / 2 min. / le 26 décembre 2020
Malgré le sauvetage de son siège gouvernemental le mois dernier, le Parti Chrétien Social Indépendant a encore subi l’érosion de son électorat et s'est vu forcé de collaborer avec les Vert'libéraux au Parlement jurassien.

Avec six députés sur 60, le PCSI n'avait pas le choix et ne pouvait plus rester indépendant. Officiellement de centre-gauche, il a fraternisé à droite avec les Vert'libéraux, nouveaux venus dans le Jura avec deux sièges. Le président du PCSI, Thomas Schaffter, petit-fils du premier président du parti cantonal en 1958, parle d'alliance de circonstance.

"Avec ses six députés et sa sixième place au Parlement, le PCSI perdait ses sièges dans les commissions parlementaires", explique-t-il. "Des contacts ont été pris pour pouvoir constituer un groupe, un groupe qui pèse sur la politique jurassienne. Finalement, cette alliance de circonstance n'est pas un mariage des deux formations politiques et nous permet d'être actifs sur la scène parlementaire et de poursuivre notre travail en faveur du Jura."

Et cette alliance n'est pas vraiment une surprise. Il y a dix ans, le PCSI perdait son siège à l'exécutif et cherchait un nouveau souffle. Il a étudié alors un rapprochement avec les Vert'libéraux qui avaient le vent en poupe sur le plan fédéral, une formation alors inexistante dans le Jura.

Discussions infructueuses en 2012

Ces discussions n'avaient pas été fructueuses. Il y avait 73% de convergence sur les votations fédérales et 80% de points communs dans leurs programmes respectifs. Mais les militants du PCSI ont jugé le parti vert'libéral trop libéral. Ils avaient alors décidé une suspension sine die des discussions.

Et voilà donc que le PCSI s'allie aujourd'hui avec les Vert'libéraux. Rien d'anormal pourtant selon Thomas Schaffter.

"Des sujets vont probablement nous diviser", admet-il, "mais c'est la vie politique en général. Les choses évoluent, les baisses de présence de notre parti nous poussent à être moins isolés. C'est le début d'une collaboration sur la scène parlementaire. Est-ce que ce sera le début d'une collaboration sur la scène politique jurassienne, c'est encore trop tôt pour le dire."

Pour Thomas Schaffter, il est difficile pour un parti comme le PCSI de faire parler de lui, il n'est pas forcément sur des dogmes et sur des positions très marquées sur le plan politique. Il ne lui appartient pas de dire si le parti va conserver le même nom, mais probablement ajoute-t-il qu'il y aura quand même des réflexions durant cette législature pour définir le positionnement à l'avenir du PCSI.

Gaël Klein/ebz

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