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Marche blanche à Courfaivre (JU) un an après la mort d'une mère de famille

Une marche blanche et beaucoup d'émotion dans le village de Courfaivre (JU), théâtre d'un féminicide il y a un an.
Une marche blanche et beaucoup d'émotion dans le village de Courfaivre (JU), théâtre d'un féminicide il y a un an. / 12h45 / 1 min. / le 22 octobre 2020
Plus de 200 personnes se sont réunies mercredi soir pour une marche blanche dans le village jurassien de Courfaivre, une année exactement après le féminicide qui avait bouleversé toute la région. Une mère de trois enfants avait été poignardée par son ex-conjoint.

Les sœurs de Mélanie, ses trois enfants, des amis et des anonymes étaient présents à cette marche silencieuse, sous les masques et avec beaucoup d'émotion. Tous étaient venus dire leur colère une année après ce drame.

La marche blanche s’est déplacée au domicile de la famille à Courfaivre où des fleurs ont été déposées sous le portrait de Mélanie.

Pour que cela n'arrive plus

C'est Kylian, le fils de la victime, qui a organisé cette marche blanche "pour lui rendre hommage et pour essayer de faire bouger les choses dans le Jura et en Suisse, pour que cela n'arrive plus", confie-t-il jeudi dans le 12h45.

"En marchant pour toi ce soir, c’est un peu te ramener à la vie et te dire que l’on n’oublie pas et que l’on continue le combat", a de son côté témoigné Géraldine, la soeur de la victime.

Poignardée au domicile familial

Le 21 octobre 2019, Mélanie, 38 ans, avait été poignardée par son ex-conjoint dans le domicile familial, soulevant une vague d'émotion dans le village de Courfaivre, 1800 habitants, et dans le Jura tout entier.

Peu avant, Mélanie avait annoncé à son mari qu'elle ne l'aimait plus et qu'elle voulait le quitter après vingt ans de mariage. Le mari avait ensuite violé la victime, qui avait porté plainte. Interpellé peu après, l'homme avait déclaré avoir eu deux rapports sexuels consentis avec son ex-femme et ne pas croire que celle-ci ait eu peur.

La justice avait alors décidé de ne pas placer le mari en détention provisoire, mais lui avait interdit de se rendre au domicile familial et de s'approcher de sa femme. Quelques jours plus tard, le 21 octobre, le prévenu s'y était toutefois rendu. Les corps dénudés du couple avaient ensuite été retrouvés avec deux armes blanches auprès d'eux.

>> Retour sur les faits : "L'assassin de ma sœur aurait dû être incarcéré"

Sujet TV: Daniel Bachmann

Adaption web: Frédéric Boillat

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