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Première naissance d'un faon dans le Jura, après 150 ans d'absence

Une première biche a été photographiée en compagnie de son faon dans les pâturages jurassiens. [Canton du Jura - DR]
Première naissance d'un faon dans le Jura, après 150 ans d'absence / La Matinale / 1 min. / le 10 octobre 2019
La présence d'une biche et son faon vient d'être confirmée dans la Vallée de Delémont, après 150 ans d'absence. Le Jura est le dernier canton romand à être recolonisé par une espèce qui existe en grand nombre en Valais ou en Gruyère, par exemple.

Le retour de "Bambi" est considéré comme une bonne nouvelle dans le Jura. Les autorités vont désormais s’atteler à surveiller son évolution dans un canton où sa chasse est encore interdite.

Si d'autres naissances avaient eu lieu par le passé dans la région, on le saurait, dit-on à St-Ursanne, siège de l’Office jurassien de l’environnement. Il y a bien une vingtaine d’adultes à ce jour, disséminés sur le territoire cantonal, mais la présence de ce faon et de sa mère est la première preuve de reproduction du cerf à l’état sauvage dans le Jura depuis le 19e siècle.

Le cerf, un animal "opportuniste"

Malgré la crise que traverse la biodiversité, certaines espèces savent donc tirer leur épingle du jeu. Selon le chef de l'Office jurassien de l’environnement, Patrice Eschmann, le cerf est assez opportuniste: il a presque recolonisé toute la Suisse. Il lui faut de la place et il bouge, ça peut prendre du temps en fonction des barrières que peuvent représenter l'espace bâti et le réseau routier.

Retour du cerf dans le Jura
Retour du cerf dans le Jura / L'actu en vidéo / 1 min. / le 16 octobre 2019

"On se réjouit et on observe"

Pour Patrice Eschmann, la forêt jurassienne convient au cerf et il est clair qu'il va désormais s'y installer. Une bonne nouvelle pour la faune de la région.

Reste qu'à terme, et s'il se développe comme dans d'autres cantons, il faudra le mettre au plan de chasse, faute de prédateurs naturels. Mais pour le moment, on se réjouit et on observe, conclut Patrice Eschmann, parce qu'on n’est pas encore dans la gestion.

Gaël Klein/jvia           

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