Cette rencontre avait un seul objectif, éviter le référendum contre cette réforme, qui serait synonyme de risque d'échec patent devant le peuple.
La RFFA dans le Jura, c'est LE dossier de la législature. Un enjeu très important pour le canton, ce qui se ressent forcément dans l'engagement parfois fébrile des uns et des autres dans la concrétisation de cette réforme.
La première lecture au mois de juin a démontré les limites de l'exercice, avec deux formations comme le PS et le PCSI qui ont tenté en vain d'obtenir une augmentation des allocations familiales, histoire d'améliorer les compensations sociales.
Une hausse impayable par les entreprises, a-t-on rétorqué à droite, qui l'a emporté au vote par seulement deux voix d'écart. Toute la classe politique est bien consciente qu'un tel résultat est clairement insuffisant, si le PS lance le référendum à l'issue de la deuxième lecture devant le parlement le 4 septembre.
Une séance singulière
Une vingtaine de personnes se sont donc réunies lundi après-midi, soit tous les membres du gouvernement y compris la chancelière et l'ensemble des groupes politiques siégeant au Parlement, jusqu'à deux représentants par formation. Participaient aussi des fonctionnaires du Département des finances.
Plusieurs élus à gauche et à droite confiaient mardi matin qu'il y avait une volonté des différents acteurs de trouver un consensus et une issue favorable, mais est-ce que la volonté suffira?
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Cette réunion était surtout un moyen de reprendre contact après les vacances et de dialoguer de manière plus libre que dans une séance de commission. Mais pas question pour autant de court-circuiter la commission de l'économie qui doit encore se réunir à deux reprises avant la deuxième lecture et cela dès jeudi. Selon certains participants, la séance aurait surtout permis de donner une sorte d'impulsion positive avant la reprise effective des travaux parlementaires, gage peut-être d'un appui plus confortable lors du prochain plénum.
Gaël Klein/ebz