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Le PLR jurassien s'inquiète du coût des interventions parlementaires

Le traitement des interventions parlementaires occasionne une dépense non négligeable pour l’Etat du Jura. [RTS - Gaël Klein]
Le PLR jurassien s'inquiète du coût des interventions parlementaires / Le 12h30 / 1 min. / le 20 avril 2019
Dans une motion déposée cette semaine, le Parti libéral-radical jurassien s'inquiète du nombre et du coût des interventions au Parlement cantonal. Il veut sensibiliser les élus aux dépenses qu’ils engendrent pour la collectivité.

C’est un fait: jamais les députés jurassiens n’ont déposé autant d’interventions que l’année passée. Elles ont atteint le nombre de 378, soit presque le double que durant la première législature lors de la création du canton il y a 40 ans.

Et leur traitement occasionne une dépense non négligeable pour l’Etat. La plus chère - la motion - représente une charge de 1300 francs. Il faut donc compter 29'000 francs pour les 37 interventions déposées le mois dernier.

Le PLR propose donc d’établir un système de relevé de la charge de travail de la fonction publique pour chaque intervention déposée.

Des interventions pas toujours pertinentes

"Une intervention, c'est des heures de travail pour les représentants de la fonction publique, pour apporter éventuellement des réponses ou pour qu'un député puisse avoir l'impression qu'il a été entendu et que ses préoccupations étaient légitimes", relève le député PLR Pierre Parietti samedi dans le 12h30. "Ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas", souligne-t-il.

En chiffrant ainsi le coût des interventions parlementaires, on risque peut-être de freiner le travail démocratique. Mais il s’agit surtout, pour Pierre Parietti, d’inciter les députés à réfléchir un peu plus à la pertinence de leurs demandes.

Les mauvais côtés de la médiatisation

"Dans ces commissions parlementaires, on peut obtenir des réponses de manière beaucoup plus rapide, plus simple", note l'élu PLR. C'est peut-être moins médiatique, et c'est le mauvais côté de la démarche parlementaire: "il faut être médiatisé, il faut s'exprimer pour vivre le Parlement. Moi, je n'en suis pas persuadé, je pense qu'on peut le faire de manière beaucoup plus efficace et plus directe."

Pierre Parietti admet que la motion qu'il a déposée sur ce thème va, elle aussi, coûter de l’argent. Mais elle ne demande pas de recherche fondamentale selon lui: elle vise plutôt à sensibiliser les élus à cette problématique.

Gaël Klein/oang

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