Sauver des vies, des réflexes qui peuvent déjà s'apprendre à l’école

"Oui, un enfant peut prodiguer des premiers soins de qualité", constate dans le 19h30 Christophe Bélet, président de la fondation Jura ReaCoeur. Selon lui, un enfant de 12-13 ans est totalement capable de réaliser des gestes dans les règles de l’art. Avec le soutien de la députée socialiste jurassienne Katia Lehmann, il a tenté de l’inscrire dans le programme scolaire du canton du Jura, sans succès.

Mercredi, le Parlement n’a pas souhaité s’exprimer sur cette motion qui visait à instaurer une loi pour des cours de premiers secours dans toutes les écoles jurassiennes. Les élus PDC du canton se sont notamment soulevés contre ce projet de loi, en argumentant sur la question de la responsabilité et la capacité d’un enfant à prodiguer des premiers secours.

L'exemple genevois

Le canton de Genève restera donc pour l'instant le seul canton romand à avoir inscrit les cours de premiers secours dans son programme scolaire. Les cours théoriques sont donnés à l’occasion des cours de biologie et la pratique à la gymnastique.

L’idée remonte aux années 1960. L’instruction publique genevoise ne peut pas s’exprimer sur le nombre de vies sauvées par des enfants.

Chaque année plus de 80'000 petits Suisses rentrent dans le circuit de l’école obligatoire. Autant d’opportunités pour inscrire ces gestes qui sauvent des vies, d'autant plus que ce discours est appuyé par un rapport de l’Organisation mondiale de la santé.

Serge Mérillat/vkiss