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Perquisition à Genève en lien avec l'affaire des notes de frais

Affaire des notes de frais à Genève: perquisition et ouverture d'une procédure pénale.
Affaire des notes de frais à Genève: perquisition et ouverture d'une procédure pénale. / 19h30 / 2 min. / le 7 novembre 2018
Une procédure pénale pour "gestion déloyale des intérêts publics" a été ouverte dans le cadre de l'affaire des notes de frais des conseillers administratifs de la Ville de Genève.

Suite à une information du Temps, le Ministère public a par la suite confirmé à la RTS l'ouverture de cette enquête "contre inconnu", sur la base des documents publiés par la Cour des comptes le 2 novembre.

"Les cinq conseillers administratifs revêtent le statut de personnes appelées à donner des renseignements", indique par ailleurs le Ministère public dans un communiqué.

>>lire aussi Les dépenses de l'exécutif genevois épinglées par la Cour des comptes

La perquisition a eu lieu au 4 rue de l'Hôtel-de-Ville, soit à l'adresse du dicastère du conseiller administratif Guillaume Barazzone (PDC). Le bâtiment héberge également le Département de la construction et de l'aménagement de Rémy Pagani et celui de la cohésion sociale et de la solidarité d'Esther Alder.

Notes de frais critiquées

Les conseillers administratifs de la ville de Genève ont été épinglés jeudi dernier par la Cour des comptes au sujet de leurs notes de frais. La Cour a identifié des dépenses importantes, pas toujours en lien avec l'activité professionnelle, en matière notamment de frais de téléphone, de déplacements en taxi ou d'achats d'alcool.

Guillaume Barazzone, le plus dépensier de l'exécutif genevois avec 42'000 francs de remboursements effectifs en 2017, a reconnu des "erreurs involontaires".

>> Lire aussi : Les notes de frais des élus strictement encadrées dans la plupart des villes

ther avec ats

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Le Conseil d'Etat genevois va établir une liste exhaustive

A la suite du rapport de la Cour des comptes sur les frais professionnels de l'exécutif de la Ville de Genève, le Conseil d'Etat genevois déclare vouloir "être totalement transparent" sur ses propres frais. Il va établir une liste exhaustive des frais de ses membres et de la chancelière d'Etat.

L'examen des frais professionnels, selon un schéma similaire à celui de la Cour des comptes, portera sur les deux années 2017 et 2018, a annoncé mercredi le gouvernement à l'issue de sa séance hebdomadaire. Les résultats consolidés seront présentés ces prochains mois.

Le Conseil d'Etat entend ainsi répondre aux interrogations de la population sur l'usage parcimonieux de l'argent public dans le cadre des fonctions électives à l'exécutif. En tant qu'autorité de surveillance des communes, il ne lancera toutefois aucune démarche disciplinaire à l'encontre de la Ville de Genève aussi longtemps que la procédure pénale, ouverte par le Ministère public, est en cours.