La révocation reste un acte rare et n'est utilisée qu'en cas de fautes graves. L'affaire a donc été jugée suffisamment sérieuse pour que la cheffe du Département de l'instruction publique (DIP), Anne Emery-Torracinta, propose cette mesure, finalement approuvée par l'ensemble du Conseil d'Etat.
Le rapport confidentiel, auquel la Tribune de Genève a pu accéder, détaille trois types de circonstances dans lesquelles le professeur a failli à son devoir de fonction.
Messages intimes et vidéo à caractère sexuel
Dans le premier cas, l'enseignant a engagé des discussions via WhatsApp avec l'une de ses élèves. Celles-ci ont pris une tournure sexuelle et le professeur, en plus de solliciter des photos de nues de la part de son élève, a envoyé une vidéo qui le montre sous sa douche, en train de se toucher le pénis.
Le deuxième et le troisième cas concernent une ex-élève et une élève qui n'étaient pas sous la responsabilité du professeur. Là encore, des messages équivoques ont été échangés avec le professeur.
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Une affaire "hors du domaine pénal"
Pour les avocats de l'enseignant au coeur de cette affaire, le cas n'est pas à placer dans le domaine pénal car seuls des messages ont été échangés.
Dans les colonnes de la Tribune de Genève, Maître Alexis-Dubous-Ferrière estimait en effet qu'il "s'agissait uniquement de messages WhatsApp" et que le professeur "ne présente aucun danger".