Publié

Les extraits du contrat signé par la cheffe du DIP genevois

La RTS a obtenu copie du contrat signé entre la cheffe du Département genevois de l'instruction publique, Anne Emery-Torracinta, et la société informatique dirigée par le compagnon de sa secrétaire générale.

Le document agite le Département genevois de l'instruction publique (DIP) depuis plusieurs jours. A tel point qu'il a conduit à la suspension de sa secrétaire générale.

Au centre de la polémique, le contrat signé par la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta et la société informatique dirigée par le compagnon de la haut-fonctionnaire portait sur un montant de 50'000 francs. L'affaire a été révélée par plusieurs médias dont la RTS qui publie copie dudit document. Le mandat a été retiré deux semaines après signature en février pour "conflit d'intérêts".

>> Lire : Anne Emery-Torracinta mandate le compagnon de sa secrétaire générale

Incompréhension

Anne Emery-Torracinta assurait mardi dans la Tribune de Genève que le mandat était formulé au nom d'un laboratoire rattaché à l'Université de Genève. Elle aurait de ce fait été induite en erreur, reconnaissant en même temps qu'elle connaissait les liens unissant Eric Wehrli à sa secrétaire générale.

Or, comme la RTS le révélait samedi, le nom d'Eric Wehrli est bien visible sur la première et la dernière page du mandat face à la signature de la conseillère d'Etat. Un fait d'autant plus étonnant qu'il est rarissime que des ministres signent ce type de documents dans l'administration genevoise.

Dans un entretien au Temps jeudi, le patron de la société informatique et compagnon de la secrétaire générale fait part de son incompréhension. Il ne pouvait pas y avoir ambiguïté, estime-t-il, la magistrate socialiste n'ayant d'ailleurs à sa connaissance fait aucun commentaire sur un risque de conflit d'intérêt.

Campagne électorale

Cette polémique frappant le DIP intervient en pleine campagne électorale en vue des élections cantonales du 15 avril et parallèlement à la gestion d'une autre crise, touchant quant à elle le collège de Saussure et des dénonciations de cas de harcèlement dans la foulée de l'affaire impliquant l'islamologue Tariq Ramadan.

Laetitia Guinand

Publié