Publié

Plus de 7100 signatures pour les référendums "anti-Maudet" à Genève

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet. [Keystone - Martial Trezzini]
Le conseiller d'Etat PLR Pierre Maudet est dans le viseur des référendaires. - [Keystone - Martial Trezzini]
Les deux référendums lancés par Ensemble à gauche et le MCG contre une dégradation du statut des policiers et des gardiens de prison ont été déposés mercredi munis de 7105 signatures. La politique de Pierre Maudet est aussi critiquée.

"C'est aussi un référendum 'anti-Maudet', contre sa manière autoritaire et antidémocratique de faire de la politique", a déclaré Pablo Cruchon, d'Ensemble à gauche. La votation devrait avoir lieu en juin 2018.

Les référendaires critiquent l'absence de concertation du magistrat lors de la modification de la loi sur la Caisse de prévoyance des fonctionnaires de police et des établissements pénitentiaires (LCPFP), adoptée par le Grand Conseil en octobre.

Respect des policiers

Cette modification voulue par l'exécutif supprime le paiement par l'Etat du rattrapage des cotisations lors des hausses de salaire. Il s'agit de faire respecter l'égalité de traitement avec les autres collaborateurs de l'Etat, affiliés à une autre caisse.

Pour les référendaires, cette particularité doit être maintenue. Le MCG estime qu'il en va de la défense d'une police forte et du respect des policiers et du personnel du service pénitentiaire, a indiqué le député François Baertschi.

ats/dk

Publié

Le rattrapage de cotisation financé par l'Etat favorise les promotions internes vers davantage de responsabilités, selon Frédéric Mulmann, président du Syndicat de la police judiciaire. Pour Marc Baudat, président de l'Union du personnel du corps de police, le paiement du rattrapage par l'employé n'incitera pas à grader. Avec le risque de voir des cadres "hors sol" être engagés.


Du côté d'Ensemble à Gauche, ce référendum s'inscrit dans la bataille pour la défense du service public avec, en arrière fond, la défense de la population et des prestations, a souligné le député Jean Batou. Et de s'insurger contre le "fantasme" sur le salaire "mirobolant" des policiers, qui se situe au même niveau que celui des assistants sociaux.