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Peine à revoir pour un Genevois qui avait voulu faire tuer sa femme

Le Tribunal fédéral a désavoué le canton de Vaud dans cette affaire. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le Tribunal fédéral a désavoué la justice genevoise dans cette affaire. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
Jugeant trop clémente la peine de 14 ans de prison infligée au Genevois qui avait voulu se débarrasser de sa riche épouse en 2012, le Tribunal fédéral contraint la justice genevoise à prononcer une sanction plus sévère.

Pour le Tribunal fédéral (TF), la faute de cet homme est "extrêmement grave" et le mode opératoire particulièrement sordide.

Il offrait des cadeaux à sa femme tout en organisant son assassinat. Il s'agissait de faire croire à un cambriolage qui avait mal tourné.

Le tueur à gages kosovar qui avait été engagé par le mari pour s'acquitter de cette tâche a lui aussi été condamné à 14 ans de prison, une peine là encore qualifiée par le TF d'"excessivement clémente".

Recours du Ministère public genevois

La justice genevoise devra infliger une peine plus sévère à cet homme qui avait accepté de tuer de sang-froid une femme pour de l'argent et l'a laissée pour morte après l'avoir étranglée durant trois minutes.

L'arrêt du TF donne raison au Ministère public genevois, qui avait recouru contre les condamnations prononcées par la justice genevoise.

En première instance, le Tribunal criminel avait prononcé des peines encore plus clémentes: le mari et le tueur à gages avaient tous deux écopé de 11 ans de prison.

ats/ptur

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Héritage et assurance-vie

Le mari, en instance de divorce, voulait tuer la mère de ses deux enfants pour un mobile de nature purement financière. Il voulait toucher l'héritage ainsi que deux millions de francs d'assurance-vie.

Avocat du tueur à gages, Me Robert Assaël a exprimé jeudi son étonnement à la suite de la décision du TF de qualifier les peines prononcées par la justice genevoise d'"excessivement clémentes". "C'est invraisemblable, puisqu'il s'agit d'une tentative d'infraction, la victime ayant heureusement survécu", déclare l'avocat genevois dans un communiqué remis à la presse.

"Pour mon client, j'ai bon espoir que sa peine ne sera pas aggravée", soutient Me Assaël. L'affaire sera rejugée cet automne par l'autorité d'appel genevoise, indique encore l'avocat.