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Une initiative s'attaque à la publicité commerciale dans les rues de Genève

La SGA a recouvert de blanc les panneaux d'affichage genevois le 30 décembre dernier. [RTS - Tamara Muncanovic]
Une initiative lancée pour interdire la publicité dans les rues de Genève / Le 12h30 / 1 min. / le 4 juillet 2017
Une initiative populaire pour interdire la publicité commerciale par voie d'affichage dans les rues de la Ville de Genève a été présentée mardi. Ses auteurs ont quatre mois pour récolter 4000 signatures.

Les grandes affiches publicitaires peuvent être comparées à une sorte de pollution visuelle passive. "Même si on n'en veut pas, on est agressé, et on ne peut rien faire", a déploré devant la presse Emmanuel Deonna, élu socialiste au Conseil municipal de la Ville de Genève.

L'initiative, lancée par des acteurs de la société civile, a pour objectif de lancer la réflexion sur le sujet.

La question de la réappropriation de l'espace urbain par les citoyens, et au-delà, sur la façon de consommer de la société actuelle, doit être posée, a estimé Jean Rossiaud, membre du parti des Verts. Les auteurs de l'initiative défendent une société favorisant le partage.

Les affiches culturelles tolérées

Toute affiche ne serait cependant pas bannie des rues de Genève. L'initiative s'attaque à la publicité des grands groupes. Elle tolérerait la présence d'affiches à caractère culturel ou émanant d'associations. Les petits commerçants de quartier auraient aussi le droit de faire leur réclame pour leur magasin.

L'idée d'éliminer la publicité commerciale des rues de Genève a véritablement pris forme en janvier dernier. La Ville de Genève venait de confier la gestion de ses panneaux d'affichage à une nouvelle société privée. Le temps de la transition, les panneaux étaient restés vierges.

>> Relire : La ville de Genève se retrouve vierge de ses affiches publicitaires

Les gens en ont alors profité pour s'approprier ces espaces blancs pour y inscrire des messages et dessiner. "Cet événement a été un déclic", a avoué Emmanuel Deonna. En se passant des revenus que lui rapporte la publicité commerciale par voie d'affichage, la Ville de Genève perdrait 3,5 millions de francs par année.

Un coût que les initiants considèrent comme marginal, comparé au budget de la municipalité, qui se monte à un milliard de francs. D'autres petites communes genevoises ont déjà fait le pas et ont éradiqué la publicité commerciale sur la voie publique. A Fribourg, un front de libération publicitaire s'active aussi pour cette cause.

ats/tmun

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