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La police genevoise demande un drone et des fusils d'assaut

La police genevoise pourrait dépendre d'un autre ministre dans le futur. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le gouvernement genevois veut mieux armer sa police cantonale / Le Journal du matin / 1 min. / le 22 décembre 2016
Le Conseil d'Etat genevois a demandé jeudi aux députés de débloquer 5,6 millions pour adapter les moyens d'armement de la police. Il a par ailleurs aussi adopté la diminution des frais très contestés liés aux contraventions.

La police genevoise veut adapter son matériel et son armement à l'évolution des risques sécuritaires, comme l'ont déjà fait d'autres polices cantonales. Elle veut se doter notamment de fusils d'assaut, de filets d'arrêts de véhicules et d'un drone. Dans ce but, le Conseil d’Etat a déposé mercredi un crédit d’investissement de 5,6 millions de francs.

Selon le président du gouvernement François Longchamp, qui s'exprimait jeudi dans le Journal du matin de la RTS, ces équipements sont nécessaires au vu des cas d'extrémisme violent et de terrorisme qui prévalent en Europe actuellement.

"C'est nécessaire, parce que l'équipement vieillit, et notre force de police a besoin des équipements de haut niveau et de qualité pour assurer non seulement la sécurité de l'ensemble de nos concitoyens, mais aussi celle de la Genève internationale".

Une réflexion lancée en 2015

Genève reçoit de nombreux chefs d'Etat et abrite de nombreuses organisations internationales, ainsi que des institutions impliquées, directement ou indirectement, dans des conflits internationaux. Cela "pourrait faire de la population une cible collatérale d'attentats qui viseraient ces intérêts", a précisé le Conseil d'Etat.

Cette réflexion aurait été lancée à Genève après l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, a expliqué dans la Tribune de Genève Pascal Braihier, officier responsable des unités spéciales à la police genevoise: "Nous nous sommes basés sur le retour d'expériences des forces de l'ordre françaises, belges et allemandes. Plusieurs séminaires ont eu lieu. Les discussions se sont déroulées également dans le cadre de la conférence technique policière et informatique, une plate-forme suisse."

Longue liste des besoins

La liste des besoins dressée par le quotidien genevois est longue: gilets pare-balles personnels des policiers, qui doivent être remplacés; gilets pare-balles lourds nouvelle génération; casques balistiques destinés aux primo-intervenants; nouveaux pistolets mitrailleurs en remplacement des HKMP5, dont les premiers modèles datent des années 70; armes longues, de calibre majeur et barrières et filets d'arrêts de véhicules, jusqu'ici prêtés par l'armée.

A cela s'ajoute un drone, dont Genève s'équipera pour la première fois. "Il nous permettra d'observer et de surveiller, selon la base légale, par exemple des sites sensibles, des bâtiments d'organisations internationales lors de conférences, et parfois des manifestations", précise Pascal Braihier.

fme

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Les frais liés aux amendes vont diminuer

Le Conseil d'Etat genevois a adopté mercredi une modification du règlement fixant le tarif des émoluments du Service des contraventions, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017.

Le barème actuel, datant de 2014, prévoit cinq paliers échelonnés entre 50 et 500 francs. Le nouveau passe à six paliers, qui vont de 20 à 150 francs. Le président du Conseil d'Etat François Longchamp a reconnu mercredi dans la Tribune de Genève que "dans certains cas, l'addition du montant de l'émolument et de celui de la contravention était disproportionnée par rapport à la gravité de l'infraction reprochée."

Même la justice a parfois tranché en faveur de citoyens recourant. A l'image d'un retraité, à qui un juge a donné raison en octobre dernier. Il aurait dû payer 500 francs de frais administratifs pour une amende de 600 francs.