"La lecture du rapport de la Cour des comptes m'a stupéfait, son contenu s'apparentant davantage à un réquisitoire qu'à un audit", relève l'ancien directeur de la Fipoi François Reinhard qui estime avoir joué le rôle de fusible dans ce dossier, dans une interview accordée à la Tribune Genève.
Le patron de la Fipoi poussé à la retraite anticipée admet que la gouvernance de l'organisation peut être améliorée, mais il estime que les attaques personnelles qui l'ont visé "sont diffamatoires".
Le rapport rendu public
Le rapport de la Cour des comptes sur la Fipoi a été achevé en juin 2015. Une grande partie de son contenu n'avait toutefois pas été rendue publique, afin de préserver, selon les autorités, les intérêts de la Genève internationale.
Le voile n'a été levé que dernièrement et le rapport est aujourd'hui entièrement accessible sur internet.
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ats/espa
Un audit accablant
Dans l'audit rendu public mercredi, la Cour des comptes soupçonne notamment l'ancien directeur de la Fondation des immeubles pour les organisations internationales (Fipoi) François Reinhard d'avoir favorisé des entreprises.
La Fipoi est une structure qui vise à faciliter l'implantation des organisations internationales à Genève en leur mettant à disposition des immeubles à des conditions favorables. L'organe a été créé en 1964 par la Confédération et le canton de Genève.
Un nouveau directeur dès mai
Patrick Armaingaud succédera à François Reinhard à la tête de la Fondation des immeubles pour les organisations internationales.
L'ancien directeur du département de l'exploitation des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) entrera en fonction le 1er mai.