Des Roumains payés 800 euros par mois sur le site genevois de Firmenich
Des travailleurs informatiques roumains sont payés 800 euros par mois pour travailler en Suisse sur le site de la multinationale pharmaceutique Firmenich à Meyrin (GE), selon Le Matin Dimanche. Légale, cette situation est favorisée par l'absence de convention collective de travail (CCT).
Ces travailleurs sont engagés par le géant brésilien Stefanini, qui décide du salaire de ses employés, même s'ils travaillent en Suisse. Pour un emploi similaire, un informaticien suisse toucherait au minimum 3300 francs par mois.
Absence de CCT
Employés pour une mission de 90 jours, ces informaticiens sont chargés d'effectuer une tâche répétitive pour Firmenich. A la fin de leur mission, d'autres travailleurs roumains les remplaceront jusqu'à la fin du mandat confié à Stefanini.
Les syndicats dénoncent l'absence de CCT dans le secteur, ce qui permet à Firmenich de rester dans la légalité. (lire ci-contre) Cette absence laisse aussi les autorités impuissantes face aux cas de sous-enchère salariale.
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La multinationale ne savait pas
"Celles-ci dépendent de leur employeur, Stefanini", a indiqué un porte-parole, précisant que Firmenich était très satisfait du travail effectué par le géant brésilien.
Unia entend réagir
Néanmoins, les syndicats estiment dans Le Matin Dimanche qu'"on devrait attendre d'une multinationale suisse (...) qu'elle veille à ce que les entreprises actives sur son site respectent les conditions de travail minimales".
"Nous allons mener une action politique afin d’éviter que ce genre de cas ne se reproduise", a précisé Alessandro Pelizzari, du syndicat Unia.
Le syndicat va travailler sur la possibilité de définir un salaire minimum obligatoire dans la branche de l'informatique afin de rendre impossible la sous-enchère salariale.