"Les atouts de Genève sont considérables, mais rien n'est jamais acquis", a relevé la conseillère administrative Marie Barbey-Chappuis. L'exécutif, répondant à une motion du Conseil municipal, a décidé de faire du volet économique une priorité politique, ce qui n'était pas le cas par le passé.
"Nous avons un rôle à jouer dans le renforcement des conditions cadre", a ajouté la magistrate, tout en soulignant d'emblée que la politique économique relève en premier lieu des compétences de la Confédération et du Canton. La Ville a effectivement peu de prise sur la fiscalité, mais elle peut agir sur les autres éléments liés à la qualité de vie, un paramètre important pour les entreprises.
Parmi les leviers à disposition de la Ville figurent la mise à disposition de locaux, le renforcement de l'accueil des entreprises, le soutien au commerce local, à l'économie culturelle et créative et l'accompagnement dans les transitions écologiques et numériques. Des mesures concrètes seront détaillées dans le plan d'action qui sera présenté d'ici le printemps 2024.
Un emploi, un habitant
L'élaboration de cette stratégie a permis de dresser un portrait économique précis de la Ville de Genève, a souligné le conseiller administratif Sami Kanaan. Et de rappeler que la Ville compte quasiment autant d'emplois (204'206) que d'habitants (204'946) et que le secteur tertiaire prédomine avec près de 95% des entreprises et des emplois.
"C'est une chance d'avoir un tissu économique développé et les recettes fiscales qui vont avec", a souligné Marie Barbey-Chappuis. Le Conseil administratif à majorité de gauche est donc reconnaissant de bénéficier de cette substance fiscale qui lui permet de fournir des prestations à la population.
"S'il est reconnu que Genève se distingue par l'importance de certains secteurs comme la finance, le négoce des matières premières et l'horlogerie, il est néanmoins essentiel de diversifier et de renouveler notre tissu économique, en soutenant à la fois les autres secteurs, le commerce local, ainsi que les initiatives liées à la reconversion écologique ou à l'économie créative", a précisé Sami Kanaan.
Animer le centre
La Ville va notamment donner la priorité aux petits commerçants dans l'attribution des baux des quelque 1450 arcades municipales, organiser davantage de rencontres avec les commerçants sur des sujets qui les concernent directement comme la sécurité ou la mobilité. Il est aussi question de créer un fonds pour l'aide à la compétitivité des petits commerces dans le domaine numérique.
Marie Barbey-Chappuis a aussi insisté sur l'importance de l'animation dans le centre-ville pour faire venir du monde. Et de citer des initiatives comme le Marché de Noël ou le festival Lux. Genève, qui est déjà profilée comme une destination de tourisme d'affaires, doit aussi se positionner comme destination de loisirs, ce qui passe notamment par une offre culturelle et sportive riche.
ats/miro