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À Meyrin, le transport du futur pourrait bien être la calèche

Quand les navettes autonomes laissent place... aux calèches !
Quand les navettes autonomes laissent place... aux calèches ! / 12h45 / 1 min. / le 19 mai 2021
A Meyrin (GE), des calèches tirées par des chevaux pourraient venir compléter l'offre de transports publics. L'idée originale est portée par deux associations, Meyrin durable et Les attelages du Léman. Un essai a été effectué mercredi.

Mercredi, une calèche a parcouru le même trajet que la navette autonome qui avait été mise en service par les Transports publics genevois (TPG) en 2018. Le projet n'avait pas convaincu et avait été abandonné, si bien qu'il n'existe aujourd'hui plus de ligne de transports publics qui relie le village historique à la gare de Meyrin.

C'est cette lacune qu'entend combler "l'hippobus". Comme la navette autonome, la calèche pourrait accueillir une quinzaine de passagers. Quant à la durée de parcours, les chevaux peuvent s'enorgueillir d'un léger avantage sur l'ancien bus automatique.

Partenariats nécessaires

La navette autonome s'arrêtait fréquemment et mettait parfois beaucoup de temps à redémarrer, relève Béatrice Herzig, à l'origine du projet d'hippobus. Elle est persuadée que ce nouveau concept peut séduire les habitantes et les habitants de la commune.

Si le projet est retenu, il faudra toutefois trouver les moyens de le financer, a expliqué Eric Vuillemin, président de l'association Meyrin durable. Pour cela, il serait possible de se diriger vers les entreprises de la zone industrielle toute proche, ou encore vers les TPG ou les CFF, pour d'éventuels partenariats.

Même au stade embryonnaire, le projet a déjà demandé beaucoup d'énergie à ses concepteurs. "Nous avons dû obtenir une foule d'autorisations", souligne Eric Vuillemin. Même l'administration fédérale a été sollicitée pour donner son feu vert à l'exposition d'animaux.

Chevaux en voie d'extinction

L'hippobus circulerait le matin et en fin de journée. Les chevaux qui tirent la calèche sont des shires, une race originaire du centre de l'Angleterre. Ces chevaux de trait, en voie d'extinction, sont résistants à l'effort et très peu craintifs.

Les animaux pourraient se reposer et se nourrir entre deux services dans une ferme voisine. La calèche sillonnera encore les rues de Meyrin, à titre d'essai, les 2 et 9 juin. Une pétition a par ailleurs été lancée pour soutenir le projet.

ats/jop

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