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La dernière fabrique romande de tuiles historiques ferme ses portes

Des tuiles plates à l'ancienne étaient encore fabriquées à Bardonnex (image d'illustration). [Keystone - Alexandra Wey]
La Tuilerie de Bardonnex (GE) ferme définitivement ses portes / La Matinale / 1 min. / le 24 février 2021
La tuilerie de Bardonnex, dans la campagne genevoise, ferme définitivement ses portes pour des raisons économiques. Elle produisait des tuiles plates à l'ancienne utilisées pour de nombreux bâtiments romands.

Annoncée l'été dernier déjà, la décision a été confirmée mardi par le propriétaire de l'entreprise. "La demande de tuiles plates de Bardonnex était en baisse depuis des années", souligne Gasser Ceramic.

Des coûts de production trop élevés

Par ailleurs, les coûts de production de l'usine étaient en augmentation constante. Un remplacement des installations aurait nécessité un investissement de plusieurs dizaines de millions de francs. Par rapport à la rentabilité attendue, cet effort aurait été "disproportionné", d'autant plus qu'il n'aurait pas permis de sauver beaucoup d'emplois.

La fermeture du site de production de Bardonnex est intervenue fin 2020, malgré les tentatives politiques de sauvetage. Elle a laissé sur le carreau 23 employés. Une solution de remplacement a été trouvée pour sept d'entre eux, les 16 autres ont dû être licenciés. Le plan social élaboré a été accepté par les employés concernés, les syndicats et le canton de Genève, selon Gasser Ceramic. Mais les syndicats annoncent pourtant une action jeudi à Bardonnex.

Un bout de patrimoine romand

La mort des Tuileries et Briqueteries de Bardonnex marque la fin d'une histoire économique liée au patrimoine romand.

L'entreprise a fourni un nombre incalculable de tuiles aux plus vénérables bâtisses de Suisse romande, comme les châteaux de Chillon, d'Aigle ou de Morges dans le canton de Vaud; le Collège Calvin à Genève; ou encore le château de Ripaille en France voisine. Tous ces bâtiments sont couverts par cette tuile à l'ancienne, plate et jaune.

oang avec Adrien Krause et l'ats

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