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Les Vert'libéraux genevois plébiscitent Michel Matter pour le Conseil d'Etat

Le conseiller national vert'libéral genevois Michel Matter est candidat à un siège au gouvernement. [Keystone - Alessandro della Valle]
Les Vert'libéraux lancent Michel Matter dans la course au Conseil d’Etat genevois / Le 12h30 / 1 min. / le 17 décembre 2020
Les membres du parti ont validé mercredi soir à l’unanimité la candidature de Michel Matter pour l’élection complémentaire du 7 mars. Le conseiller national brigue le siège laissé vacant par Pierre Maudet, démissionnaire mais candidat à sa propre succession. Le politologue Pascal Sciarini juge ses chances très faibles.

Même si Michel Matter est connu à Genève, tant par sa fonction de conseiller national que par celle de président de l’Association des Médecins du canton de Genève, son parti reste très minoritaire dans le canton. Il progresse, certes, mais n'a aucun député au Grand Conseil et représentait environ 5% des voix lors des dernières élections fédérales.

Pour le politologue Pascal Sciarini, professeur à l'Université de Genève, ses chances sont "très faibles". "Cela me semble plutôt être une opération de marketing politique, pour rendre visible le parti", explique le spécialiste. Il s'agit pour le parti "de profiter de cette élection pour être présent sur la scène politique et préparer les prochaines élections". Mais pour la complémentaire de mars, Pascal Sciarini estime que les Vert'libéraux genevois n'ont "aucune chance".

Une situation complètement différente à Bâle

Les Vert'libéraux avaient créé la sensation il y a quelques semaines dans le canton de Bâle-Ville, puisque pour la première fois ils avaient placé l'un des leurs dans un exécutif cantonal, en l'occurrence Esther Keller.

Pour Pascal Sciarini, reproduire une telle surprise à Genève est inenvisageable, car les contextes ne sont pas comparables: "Les Vert'libéraux sont nettement plus forts en Suisse alémanique qu'en Suisse romande." Dans le canton de Bâle-Ville, où une première Vert'libérale a été élue dans un exécutif, ils comptent pour 8% des voix au Grand Conseil, "une base électorale différente", souligne Pascal Sciarini. "Et les circonstances à Bâle étaient très particulières et ne se reproduiront pas à Genève."

En effet, dans le demi-canton, la sortante verte Elisabeth Ackermann était très décriée et ne s'était même pas présentée au second tour. De plus, il s'agissait d'élire l'ensemble du collège, et pas un seul membre comme à Genève.

>> En lire plus : A Bâle-Ville, l'élection d'une Vert'libérale fait perdre sa majorité à la gauche

Guillaume Rey/ebz

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