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Privés de magasins, les Genevois vont faire leurs courses côté vaudois

Un commerce genevois ferme son store, lundi 2 novembre 2020. [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Les Genevois continuent à consommer, mais reportent leurs achats dans le canton de Vaud / La Matinale / 1 min. / le 10 novembre 2020
Les magasins "non essentiels" sont fermés à Genève depuis une semaine. Mais d'après les premiers chiffres à disposition, que la RTS a pu consulter, les Genevois n’ont pas forcément arrêté de consommer. Ils sont simplement allés faire leurs achats... dans le canton de Vaud.

En l'espace d'une semaine, il y a eu un véritable report d’achats sur toute la région de la Côte, où tous les magasins sont restés ouverts et les commerçants se frottent les mains.

Selon les premiers chiffres des différentes associations de commerce, les enseignes enregistrent en moyenne des hausses de 30% de leurs chiffres d’affaires sur la dernière semaine. Pour certains assortiments comme les jouets, les ornements de Noël, les articles de table ou la petite décoration, les ventes ont même doublé, principalement dans les rayons des supermarchés.

Et dans cette région, les grandes chaînes ne manquent pas. Migros, Coop, Manor ou encore Ikea, toutes ces marques sont implantées le long de l’autoroute. L’afflux de clients genevois chez le géant du meuble suédois a même provoqué des bouchons qui ne s’étaient plus produits depuis longtemps.

Pas d'annonces rassurantes sur les aides

Côté genevois, la grogne n'en est que plus vive. "Il y a énormément d'inquiétude, de tension, mais aussi de colère, parce que les commerces ne sont pas des lieux de contamination", décrit Sophie Dubuis, présidente de la Fédération du commerce genevois.

"On sait que novembre et décembre sont des mois important, donc nous espérons que le Conseil d'État pourra rapidement décider d'une réouverture" dans le respect des mesures sanitaires, explique Sophie Dubuis.

"Pour les grandes enseignes, c'est déjà problématique, car elles comportent des marchés spécialisés. Et pour les petits commerces, c'est beaucoup plus compliqué, ils fonctionnent à flux tendu. Et aujourd'hui, il n'y a pas de solutions rassurantes sur la manière dont ces petits commerçants vont pouvoir bénéficier d'aides", déplore-t-elle.

Quoi qu'il en soit, ces chiffres font bel et bien monter d’un cran la pression sur le gouvernement genevois, qui évaluera à nouveau la situation lors de sa séance de mercredi.

sb/jop

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