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Une carte d'accès numérique pour les lieux festifs genevois

Le suivi par QR code doit permettre un traçage des clients en cas de cas de contamination. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Carte d'accès numérique sur smartphone pour les lieux festifs genevois / Le Journal horaire / 28 sec. / le 23 juillet 2020
Le canton de Genève déploie une carte d'accès numérique destinée aux lieux festifs. La plateforme CoGa.app et son QR code disponible sur smartphone visent à limiter les contaminations de Covid-19 dans ces endroits à risque.

Ce "pass" numérique ne fait pas de "contact tracing" actif, indique le Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES) jeudi dans un communiqué. Il permet en revanche au service du médecin cantonal d'obtenir, lors d'un cas de Covid-19 avéré, la liste des personnes en contact avec le malade, de les prévenir d'une contamination possible et de les informer des mesures à prendre.

En permettant de mieux juguler l'expansion de la maladie dans ces lieux où la distanciation et le port du masque sont difficiles à respecter, cette solution numérique permet d'éviter la fermeture des établissements concernés.

Sur une base volontaire des établissements

La carte d'accès numérique est déjà utilisée par certains lieux de nuit genevois depuis le 20 juin. Elle va s'étendre ces prochains jours à tous les membres du Grand Conseil de la nuit et, pour l'instant sur une base volontaire, à tous les établissements souhaitant appliquer cette solution.

Pour l'utilisateur, l'enregistrement est simple et rapide. Depuis la plateforme CoGa.app, il suffit de fournir ses nom, prénom, année de naissance et numéro de téléphone. Le QR code fourni par SMS est valable de manière illimitée dans tous les lieux partenaires.

Le code est scanné à l'entrée et à la sortie des clubs utilisant l'application. Il permet ainsi à l'établissement de vérifier si les données enregistrées par l'utilisateur correspondent à ses papiers d'identité.

Un projet né avant la pandémie

La plateforme a été développée par le Grand Conseil de la nuit avant la pandémie, dans l'objectif d'optimiser les flux dans les discothèques. Avec la crise sanitaire, elle s'est réorientée, a expliqué le porte-parole du DSES Laurent Paoliello. Selon l'évolution, elle pourrait devenir obligatoire.

ats/oang

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Respect de la vie privée assuré

L'application développée par la société 2GIK Sàrl respecte la vie privée, assure le le porte-parole du DSES Laurent Paoliello.

Les données enregistrées sont sécurisées et cryptées. Elles sont hébergées sur un serveur basé en Suisse. Ni les établissements, ni les collaborateurs de la société 2GIK Sàrl n'ont accès aux données.

Celles-ci ne sont enregistrées que lors de l'entrée dans un lieu partenaire, et ceci pendant 14 jours seulement. Toutes les données sont automatiquement supprimées après 14 jours.

Lors de la détection d'un cas de COVID-19 avéré, seul le service du médecin cantonal est accrédité à demander, auprès des gérants, la liste des personnes ayant visité leur établissement. La médecin cantonale est la seule personne pouvant décrypter les listes de participants pour un établissement spécifique, à une date et une tranche horaire données.

Un système qui se développe en Suisse

La pratique du "pass" numérique se développe aussi ailleurs en Suisse dans le monde de la nuit.

C'est le cas notamment par le biais du Swiss night pass, issu de la plateforme save-the-night.ch.

Il est utilisé dans divers cantons et villes, notamment à Lausanne, mais aussi dans le Jura, à La Chaux-de-Fonds, à Nendaz, à Fribourg ainsi qu'à Locarno au Tessin.