Actuellement, la part d'autosuffisance alimentaire est très faible à Genève (20% seulement contre 60% au niveau suisse). L'UDC aimerait la porter à 40% d'ici 2050, un taux qui reste bas dans ce canton-ville qui compte pourtant près de 45% de terres agricoles.
Mais tout n'est pas si simple, a expliqué dans le 12h30 François Erard, directeur d'AgriGenève: "Effectivement, 45% du territoire genevois est voué à l'agriculture, mais cela ne représente "que" 11'000 hectares de terres destinées à l'agriculture. A Genève, on produit principalement de grandes cultures, des céréales, du colza, du tournesol. On est également un canton spécialisé dans la production de légumes, principalement des légumes sous serre. Et une part importante de notre surface (14%) est dédiée à des surfaces de promotion de la biodiversité. La difficulté serait de retrouver du sol alors que chaque année on en perd c'est inexorable et on ne peut pas délocaliser l'agriculture."
Difficilement applicable
Le texte parlementaire de l'UDC a le mérite de pointer du doigt un problème mais pour les milieux agricoles il est difficilement applicable.
Les consommateurs ont montré leur attachement aux produits locaux pendant la crise. Encore faudra-t-il que ce mouvement perdure au-delà de la prochaine réouverture des frontières.
Sylvie Belzer/lan